La sélection de Muzzin pour Équipe Canada: explications

Crédit: Draft Day Hockey
Crédit: Draft Day Hockey

Avant de débuter, permettez-moi de me vanter d’avoir choisi les Sharks pour se rendre jusqu’au bout en fin mars dernier (allez voir Hockey en vrac, les écrits restent, comme on dit). Très content pour eux et plus précisément pour Thornton, Marleau et leur DG Doug Wilson. Tout une finale en perspective. En voyant l’aplomb avec lequel les Sharks jouent en séries et la manière dont leur attaque a excellé contre les défensives qu’ils ont affrontées depuis avril, difficile de ne pas les placer favoris contre les Penguins et leur groupe de 6 défenseurs (selon moi inférieur à ceux que San Jose ont vaincus jusqu’à présent). En plus, les Penguins ont perdu Daley, qui semble avoir retrouvé ses ailes depuis son arrivée à Pittsburgh. Les Sharks n’ont fait qu’une bouchée des Weber, Josi, Pietrangelo, Bouwmeester, Doughty et Muzzin alors que Vlasic et Martin, qui arrivent justement de Pittsburgh, ont complètement neutralisé les Tarasenko de ce monde.  Pour toutes ces raisons: Sharks en 6.

Parlant de défenseurs, le choix de sélectionnerL Muzzin afin de combler un des trois derniers postes disponibles pour Équipe Canada semble faire jaser dans le magnifique monde du hockey.  Pour commencer, il faut dire que nous ne pouvons douter du talent de cet arrière des Kings. Fiable dans les deux sens de la patinoire, il peut s’acclimater à n’importe quelle situation sur une patinoire (40 pts + 7 cette saison). Cependant, une patinoire olympique aurait brimé ses chances si cela avait été en vigueur. Il est évident que Letang avait sa place parmi les super 7 canadiens en défensive avec son jeu tout à fait spectaculaire depuis la mi-saison. Par contre, Doug Armstrong et son groupe misent beaucoup sur les paires identiques gaucher-droitier  qui a valu l’or olympique au Canada assez aisément en 2014 .

Pendant ce tournoi, la première paire composée de Doughty-Weber a connu un succès monstre (11 points pour le duo) et le duo a été une des grosses raisons de la conquête canadienne. Cela dit, un article paru sur TSN suite à la transaction Johansen-Jones, rédigé d’une main de maître par l’excellent Travis Yost, expert en statistiques avancées, montre que le capitaine des Predators serait le maillon faible de l’ex Big Three dans la capitale du country.  Il souligne donc que c’est le capitaine en question et non Jones que Poile aurait dû tenté de transiger, selon les chiffres démontrés dans sa recherche. La lourdeur des minutes jouées, le poids des années et son gabarit imposant (6p4 plus de 220 lbs) ont ralenti l’immense fiabilité de Weber cette année. (Vous avez pu constaté son jeu en dents de scie en séries, spécialement contre les Sharks et un de ses matchs de -5). Il est plus difficile d’exceller en patins plus on avance en années quand on a un bon gabarit, et le déclin se fait sentir plus drastiquement (regardez Chara qui a perdu de son lustre d’une façon assez abrupte alors qu’il était un défenseur des plus difficiles à affronter).  Je suis un fan de Weber, mais il serait très surprenant  qu’il soit de retour si les Olympiques ont lieu en 2018.

Parions qu’Armstrong a bien évidemment vu ces affirmations et qu’il a choisi Muzzin pour le jumeler à Doughty si son partenaire de jeu connait un début de tournoi ordinaire. C’est un tournoi très relevé qui a lieu au Canada.  La pression est sur la troupe de Babcock de remporter les grands honneurs à nouveau, d’autant plus que les jeunes joueurs des États-Unis sont remplis d’énergie et sont tous très talentueux; il serait inacceptable de les voir remporter l’or à cette coupe du Monde devant les favoris qui comptent Crosby, Toews, Tavares, Price pour ne nommer que ceux-là).

Pour finir, avec l’arrivée imminente d’une expansion à Las Vegas, il est clair que le meilleur candidat pour le poste de capitaine serait… Evander Kane.

Bonne finale de la coupe à tous,

 

Steve Nicodemo

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