janvier 2016 – HOCKEY SANS LIMITES

Quand les étoiles s’alignent!

Crédit: NHL

Nous voilà à la pause du match des étoiles, un repos bien mérité pour la plupart des joueurs et un moment de réflexion pour les directeurs-généraux qui doivent tranquillement mais sûrement se positionner dans le camp des vendeurs ou des acheteurs. Je me suis donc amusé à regarder l’état de la situation au classement quand arrivait cette pause des étoiles et les résultats finaux.

Si nous regardons l’an dernier au moment où tout s’est arrêté pour le match des étoiles dans l’association de l’EST:

Classées en séries: TB, DET, MTL, NYI, NYR, PIT, WAS et BOS
Non qualifiée: Boston
Seule l’équipe de Boston a perdu sa place au détriment des Sénateurs d’Ottawa qui auront une fin de saison tout simplement invraisemblable! Ils auront récolté 54 points après la pause contrairement à 40 pour l’équipe de Boston.

Le même scénario s’est produit dans l’OUEST alors que 7 des 8 équipes classées à la pause des étoiles ont maintenu leur place en séries:

Classées en séries: NAS, STL, CHI, ANA, SJ, VAN, WIN, CAL
Non qualifiée: San Jose
Les Sharks de San Jose verront le Wild faire une poussée de 54 points pour ainsi les dépasser dans le dernier droit, alors qu’ils ne récolteront que 35 points au cours de la même période. Au final, ce sont 14 équipes sur 16 qui auront gardé leur place, ce qui représente 88%.

Notons que lors des 2 saisons précédentes, il n’y a pas eu de match des étoiles en raison des Jeux Olympiques d’hiver de Sochi et du lock-out dans le circuit Bettman.

Ce qui nous amène au match de la saison 2011-12, dans l’association EST les 8 équipes qui étaient classées dans les séries ont maintenu leur place jusqu’à la fin de la saison.

Classées en séries: NYR, BOS, WAS, PHI, PIT, OTT, FLO, NJ
Non qualifiée: Aucune

Tandis que dans l’association Ouest 7 des 8 ont réussi à résister aux poussées des autres équipes:
Classées en séries: DET, VAN, SJ, NAS, CHI, LA, STL, MIN
Non qualifiée: Minnesota

Seule l’équipe du Minnesota n’a pu faire mieux que 26 points après la pause, tandis que Phoenix enregistrait 45 points pour ainsi se faufiler en séries.

Alors si nous compilons les 2 dernières saisons où il y a eu un match des étoiles c’est un total de 29 équipes sur 32 (91%) qui étaient en séries avant la pause et qui sont demeurées dans les séries à la fin de l’année.

Est-ce que l’histoire se répétera cette saison? Ne le souhaitons pas aux partisans des Canadiens!

À suivre…

Gilles Fournelle

Ligue cherche buteurs!

Si jamais je vous nommais Cam Atkinson, spontanément vous penseriez à ses 3 buts inscrits hier soir face aux Canadiens, mais là n’est pas le point. Il s’agissait de ses 14e, 15 et 16e de la saison et il entre par le fait même dans le club des 56 joueurs de la ligue avec au moins 15 buts. Ce qui m’a amené à examiner cette situation de plus près.

Commençons par le joueur exceptionnel qu’est Patrick Kane, qui en ce moment, est le seul joueur avec 30 buts sur les 802 (0,12%) joueurs ayant joué au moins un match. Si nous regardons les joueurs avec 25 buts, nous y ajoutons 4 autres joueurs (Ovechkin, Benn, Seguin et Tarasenko) ce qui donne 5 sur 802 (0,6%). Élargissons un peu avec les 20 buts et +, nous y comptabilisons 11 de plus, ce qui porte le nombre à 16 joueurs sur 802 (2%). Terminons avec les 15 buts et +, comme mentionné plus tôt ils sont 56 joueurs dans la ligue, ce qui représente 7% de l’ensemble. Avec un nombre comme celui là nous sommes à près de 2 par équipe, mais dans les faits c’est un peu différent. Voici comment ils sont répartis dans la ligue:

WSH 5, CBJ 4, CHI 4, DAL 4, BOS 3, SJS 3, COL 2, FLA 2, NJD 2, NYI 2, NYR 2, OTT 2, PIT 2, STL 2, TBL 2, VAN 2, ANA 1, ARI 1, BUF 1, CAR 1, CGY 1, DET 1, EDM 1, LAK 1, MIN 1, WIN 1, MTL 1, NSH 1, TOR 1

Nous voyons qu’une des pires équipes de la ligue (Columbus) a 4 marqueurs de 15 buts cette saison, tandis que Montréal peine à en avoir un seul. Mais la palme, jusqu’à présent cette saison, revient aux Capitals de Washington qui en aligne 5 dans leur formation.

Si nous regardons les chiffres globaux, nous y voyons que près de 76% (607/802) des joueurs ayant disputés au moins un match cette saison dans la ligue ont réussi à marquer un but. Ce sont 17% des joueurs qui en cumulent 10 et + et 37% qui en ont obtenu 5 et plus. Il se marque en moyenne 5,5 buts par match dans la LNH depuis au moins 5 ans, ce qui donne 2,75 par équipe, ce qui représente plus ou moins 220 buts par saison. Alors quand vous avez un marqueur de 25 buts et +, vous pouvez vous compter chanceux!

Match retour ce soir entre Columbus et Montréal, à suivre!

Gilles Fournelle

Vestons bleus cherchent machine à coudre!

Heureux de cette victoire acquise en tirs de barrage face aux Maple Leafs, les Canadiens se dirigent maintenant à Columbus pour y affronter les Blue Jackets pour le 1er match d’une série aller-retour. L’équipe de Columbus est quelque peu décimée par les blessures par les temps qui courent; Sergei Bobrovsky, Curtis McElhinney, David Savard et David Clarkson sont tous sur la touche. On peut y ajouter l’entraîneur, John Tortorella, qui s’est fracturé quelques côtes alors que le fameux René Bourque est entré en contact avec lui lors de la pratique extérieure de vendredi dernier. Il était absent pour le match contre Boston et on ignore s’il sera suffisamment en santé pour diriger son club contre Montréal. Notons que les Blue Jackets se situent au 6e rang des matchs manqués en raison de blessures avec 172. Todd Richards avait sûrement bien des défauts, mais il était quand même mieux positionné que John Tortorella à pareille date l’an dernier. Comparons le dossier de Columbus après 49 matchs:

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2014-15    2015-16
21-25-3 (45 points) FICHE 17-27-5 (39 points)
121 BUTS POUR 123
155   BUTS CONTRE 159
7e Métropolitaine   CLASSEMENT 8e Métropolitaine
7 victoires MEILLEURE SÉQUENCE 3 victoires
9 défaites PIRE SÉQUENCE   8 défaites

Non seulement le dossier est pire, mais lorsque nous y ajoutons les multiples conflits de personnalité avec les joueurs, nous sommes en droit de nous questionner sur la pertinence de ce choix d’entraîneur. La transaction de Ryan Johansen est l’un des résultats de ces conflits, et si nous regardons la fiche de l’équipe depuis son départ, elle n’a rien de concluant :

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FICHE 2-6
SÉQUENCE ACTUELLE 3 DÉFAITES
BUTS POUR 18
BUTS CONTRE 28

Tandis que Johansen semble avoir trouvé un air d’aller avec ses 3 buts et 6 aides en 8 matchs avec Nashville, Seth Jones pour sa part, cumule 5 mentions d’aide depuis son arrivée à Columbus.
Avec les blessures aux gardiens Bobrovsky et McElhinney, les Blue Jackets doivent s’en remettre au gardien Joonas Korpisalo qui a un dossier de 3-5-2 cette saison avec un % d’efficacité de ,910 et une moyenne de 2,91. Il est donc impératif que l’équipe de Montréal profite d’une proie inerte que sont les Blue Jackets!

Est-ce que les Canadiens pourront venger l’Impact face à une équipe de Columbus?

À suivre, ce soir à 19h!

Où sont les leaders?

Ce matin, je me suis amusé à calculer la production offensive des 10 dernières parties des leaders du Canadien de Montréal. Souvent, on a blâmé Pacioretty, Plekanec, Gallagher, Subban et Markov de ne pas produire.

Veuillez noter que Gallagher n’a joué que 8 parties et que le Canadien a compté 23 buts lors de cette séquence.

C – Pacioretty = 5b 4p 9 pts 0.9 pts/partie
A – Plekanec = 2b 5p 7 pts 0.7 pts/partie
A – Gallagher = 2b 3p 5 pts 0.625 pts/partie
A – Subban = 2b 7p 9 pts 0.9 pts/partie
A – Markov = 0b 3p 3 pts 0.3 pts/partie

Souvent, on parle que les leaders doivent se lever sur la glace.

Voici mon constat :

Je crois que personne n’est surpris si je dis que Markov ne joue pas du bon hockey, autant défensivement qu’offensivement. Je crois que ses prestations sont une des causes des insuccès du Canadien, mais il n’est pas le seul. Je vous le démontrerai un peu plus tard dans ce texte.

Pour ce qui est de Gallagher, beaucoup de gens disent que sa perte était énorme. Je crois qu’il est vrai que le canadien est une bien meilleure équipe avec ce guerrier dans la formation. Certains disent qu’il est le vrai capitaine de cette équipe. Il est vrai que son énergie est importante et qu’il amène beaucoup de leadership sur la glace. Avec 5 point en 8 parties, je crois, par contre, qu’il doit en donner un peu plus compte tenu de ses 19 points en 21 parties en début de saison. Ce n’est pas non plus une catastrophe.

Plekanec a 7 points mais seulement 2 buts. Par contre, il est stable offensivement. On ne peut pas demander à un gars de 60 points d’en faire 100. Si vous le croyez, il se peut que vous soyez déçu. Ce joueur apporte beaucoup défensivement et il n’est pas dans la bonne chaise. Avec un premier centre de qualité (pour ne pas nommer Galchenyuk dans les années à venir) Plekanec sera un excellent deuxième centre.

Pacioretty est celui qu’on blâme de ne pas se lever, de ne pas faire ce qu’il doit faire sur la glace. Avec 5 buts et 4 passes, il fait exactement ce qu’on s’attend de lui. A lui seul, il a produit 20% des buts de l’équipe lors de cette séquence. Je ne crois pas que le capitaine est en défaut pour sa production.

Subban, avec 9 points, joue du très gros hockey offensivement. Il s’en va sur une saison de 58 points, il sera encore dans les meilleurs défenseurs de la ligue à la fin de la saison. Il est le pilier et il le reste. Il joue entre 27 minnutes et 31 minutes par partie.

Collectivement, les leaders de l’équipe ont contribué à 11 des 23 buts de l’équipe, soit, 48 % de la production de l’équipe à 5 gars.

Donc, on peut constater qu’il n’y a que Markov qui a eu un relâchement durant cette séquence. Il est important que les autres joueurs du Canadien contribuent à la production, si nous souhaitons un meilleur rendement de cette équipe.

Cependant, il faut aussi admettre que la profondeur du Canadien ne produit pas comme ils l’ont fait en début de saison.

Voici la fiche offensive des dix premières parties des trios 2, 3 et 4.

Galchenyuk 1b 7p 8 pts
Eller 3b 1p 4pts
Semin 1b 2p 3pts
Total de 5b 10p 15pts

Desharnais 2b 5p 7pts
Weise 3b 2p 5pts
Fleishman 2b 3p 5pts
Total de 7b 10p 17pts

Mitchell 4b 1p 5pts
Byron 2b 1p 3pts
Flynn 1b 1p 2pts
Total de 7b 3p 10pts

Total de ces trois trios: 22 buts 23 passes 45 points.

Et voici la fiche offensive des dix dernières parties (À noter que vu le départ de Semin, je l’ai remplacé par Carr.)

Galchenyuk 2b 1p 3pts
Eller 1b 1p 2pts
Carr 1b 1p 2pts
Total de 4b 3p 7pts

Desharnais 1b 4p 5pts
Weise 1b 1p 2pts
Fleishman 0b 0p 0pts
Total de 2b 5p 7pts

Mitchell 1b 0p 1pts
Byron 3b 1p 4pts
Flynn 0b 1p 1pts
Total de 4b 2p 6pts

Total de ces trois trios: 10 buts 10 passes 20 points.

Avec une différence de 12 buts et de 13 passes pour 25 points, il est facile d’admettre que le canadien a besoin de la contribution de ces trois trios pour connaître du succès, et que ce n’est pas seulement aux leaders de se lever.

Marc Bergevin s’est souvent fait blâmer de ne pas aller chercher de gros joueur et simplement des joueurs de soutien. Après cette analyse, il est clair qu’une équipe bien équilibrée peut connaître du succès quand la profondeur produit. Veuillez noter que cela n’exclus pas le besoin d’avoir deux joueurs pouvant évoluer sur les deux premiers trios.

Souhaitons qu’en cette fin de saison, ces joueurs se lèvent et supportent les leaders de l’équipe.

Donc, où sont les leaders ?

Patrick « Gally » Gallien

Qui fera l’équipe des 23 ans et moins?

Pour la première fois de l’histoire de la coupe du monde de hockey, des joueurs de différents pays seront regroupés ensemble. Pourquoi? C’est bien simple: maximiser le plus grand nombre possible de joueurs étoiles de la LNH afin de créer de l’engouement et attirer le plus de spectateurs dans le plus gros marché au monde (Toronto) pour faire le plus de profits pécuniers. Nous savons tous que le Canada était trop dominant ces dernières années en remportant le dernier championnat mondial et les deux derniers Olympiques. En offrant la chance de jumeler les meilleurs jeunes américains aux meilleurs jeunes du Canada ainsi que la création d’équipe Europe, Bettman innove de façon intriguante son produit en amenant une meilleure balance des forces (avouons-le, avec l’ajout de MacDavid et Ekblad à l’équipe canadienne déjà puissante, championne de 2014, il est clair qu’ils seront nettement les favoris pour ce tournoi et la curiosité des fans y serait moindre) et permettent aux hockeyeurs talentueux des pays moins riches en talent d’y participer.

Hier, l’accent était mis sur les 16 premiers joueurs canadiens; aujourd’hui je ferai un survol de l’image possible des jeunes surdoués qui seront dirigés par Todd MacLellan.

Gardiens

John Gibson

Connor Hellebuyck

Matt Murray

Gibson sera assurément le numéro un; il est invité au match des étoiles, a remplacé Anderson comme titulaire partant chez les Ducks et est le plus talentueux des jeunes cerbères de la ligue. Hellebuyck forge son identité chez les Jets cette saison en étant rappelé des mineurs suite aux blessures des deux gardiens cette saison et il n’a pas déçu du tout son entraîneur Paul Maurice cette saison. Murray, quant à lui, est très dominant à Wilkes-Barre depuis le début de l’année et a même remporté deux victoires avec le grand club.

Défenseurs

Aaron Ekblad

Seth Jones

Dougie Hamilton

Morgan Rielly

Shayne Gostibehere

Colton Parayko

Jacob Trouba

Il est évident que le quatuor le plus utilisé par MacLellan sera Ekblad, Jones, Rielly et Hamilton. Malgré une saison très ordinaire du numéro 27 des Flames cette saison, il est évident qu’il sera employé à toutes les sauces par les dirigeants nord-américains. Ekblad, pour sa part, sera le numéro un et le leader incontesté à la ligne bleue. La course sera serrée et ouverte jusqu’à la toute fin et des joueurs comme Cody Ceci, Ryan Murray, Noah Hanifin ou Connor Murphy pourraient mêler les cartes et se faufiler parmi le groupe sélect des 7.

Attaquants

Connor MacDavid

Jack Eichel

Max Domi

Dylan Larkin

Nathan MacKinnon

Ryan Nugent-Hopkins

Sean Monahan

Johnny Gaudreau

Jonathan Huberdeau

Brandon Saad

Sean Couturier

Alex Galchenyuk

Auston Matthews

Mettons quelque chose au clair immédiatement; cette équipe est la plus rapide du tournoi et est très habile offensivement. De plus, le top 10 est déjà assuré et, selon moi, il n’y a que 3 places disponibles. L’ajout de Matthews peut en surprendre plusieurs, mais sachez qu’il n’est seulement plus jeune que McDavid que de neuf mois et qu’il est sensationnel sous les ordres de Marc Crawford en Suisse, où il joue dans la meilleure ligue du pays. Ce tournoi pourrait s’avérer être une belle vitrine quelques semaines avant ses débuts dans la grande ligue. Plusieurs joueurs pourraient voler la place à Galchenyuk ou Couturier. En effet, des joueurs comme Drouin, Strome, Scheifele, Lazar ou Horvat sont de possibles cibles pour cette formation et ils ont de bonnes chances de parvenir à y trouver un poste parmi les 13 attaquants.

Pour terminer, une question comme cela: Quel hymne jouera-t-il si ce club remporte les grands honneurs? Pire encore, si c’est la formation du reste de l’Europe, quel thème victorieux utilisera-t-elle?

Steve Nicodemo

Les feuilles qui tombent…

C’est une équipe qui en arrache par les temps qui courent qui recevra les Canadiens ce soir au Centre Air Canada. Les Maple Leafs n’ont qu’une seule victoire au cours de leurs 7 derniers matchs et ils ont peine à trouver le fond du filet adverse, comme en témoigne les 8 buts marqués (1,14/match) durant cette séquence. Si nous combinons cette donnée aux 22 buts accordés (3,14/match) pour la même période, nous comprenons mieux pourquoi les victoires sont si difficiles à obtenir. Plusieurs experts parlent d’une équipe transformée depuis l’arrivée de Mike Babcock, mais si nous comparons la fiche des Leafs après le même nombre de matchs(45) l’an dernier, voici ce que cela donne :

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2014-15 2015-16
22-20-3 (47 points) FICHE 17-20-8 (42 points)
138 BUTS POUR 111
139 BUTS CONTRE 125

La belle surprise chez les Maple Leafs est le joueur de centre Leo Komarov, qui connaît la meilleure saison de sa carrière avec 16 buts (un sommet) et 14 aides pour 30 points (un sommet) en 3 saisons dans la LNH. Il célèbre ses 29 ans aujourd’hui, lui qui a été un choix de 6e ronde (180e) en 2006 par Toronto, il avait préféré resté en Finlande et en KHL avant de se joindre aux Leafs en 2012-13. Les Leafs avaient également repêché Viktor Stalberg lors de cette même séance et également en 6e ronde (161e). Il n’aura joué qu’une seule saison à Toronto avant d’aller à Chicago, Nashville et maintenant avec les Rangers.

En terminant, si je vous demandais qui est le dernier gardien de 30 victoires en une saison pour les Maple Leafs, quelle serait votre réponse? Pour vous donner un petit indice cela remonte à la saison 2007-08, il est Finlandais et a été repêché en 4e ronde par San Jose en 1995. Si vous avez répondu, Vesa Toskala, et bien vous avez la bonne réponse, il aura cumulé une fiche de 33-25-6, un taux d’efficacité de ,904 et une moyenne de 2,74 au cours de cette saison 07-08 avec les Leafs.

Regardons tous les gardiens qui ont cumulé au moins une victoire pour Toronto depuis cette saison-là : Andrew Raycroft, Ben Scrivens, Curtis Joseph, Garret Sparks, James Reimer, Jean-Sebastien Giguere, Joey MacDonald, Jonas Gustavsson, Jonathan Bernier, Justin Pogge, Martin Gerber et Scott Clemmensen.

Notons que les Canadiens ont une fiche de 8-3 lors de leurs 11 dernières visites à Toronto, avec 36 buts pour et 26 contre, seront-ils en mesure de profiter des largesses défensives des Toronto et relancer l’équipe sur le sentier de la victoire?

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À suivre ce soir dès 19h.

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Gilles Fournelle

14 minutes d’enfer pour les Devils!

Travis Zajac vient de connaître un des matchs les plus étranges de sa carrière, à tout le moins une première période très atypique. Les 3 premières présences (27, 15 et 19 secondes) de Zajac n’auront rien de trop spéciales. C’est lorsqu’il embarquera pour la 4e fois du match, qu’il récoltera une mention d’aide sur le 1er but en carrière du jeune Joseph Blandisi. Lors de sa présence suivante, Zajac contribuera au 19e but de la saison de Kyle Palmeiri et il en remettra sur la présence subséquente, alors qu’il participera au 2e but du match de Palmeiri. Finalement, Zajac inscrira son 7e but de la saison au cours de sa 7e présence sur la glace, lui qui n’avait pas trouvé le fond du filet depuis le 6 novembre dernier (27 matchs). Au final, ce seront 4 points en 7 présences et 4:57 secondes de jeu.

TRAVIS ZAJAC POINTS PRÉSENCES TEMPS DE JEU
MATCH D’HIER SOIR 4 7 4 :57
3 DÉCEMBRE AU 19 JANVIER 4 402 322 :23

Il est intéressant de constater que ça lui aura pris 402 présences sur la glace et 322 minutes et 23 secondes pour récolter ses 4 derniers points avant le match de ce soir.

KYLE PALMEIRI                      BUTS      TEMPS DE JEU
MATCH D’HIER SOIR                2       3:26
4 AU 19 JANVIER 2                    192:11

Kyle Palmeiri aura pris 3 minutes 26 secondes pour inscrire ses 2 buts et 192 minutes et 11 secondes pour marquer ses 2 derniers avant ce soir.

JOSEPH BLANDISI        POINTS    PRÉSENCES    TEMPS DE JEU
MATCH D’HIER SOIR            3 8                         5:08
9 PREMIERS MATCHS       2 146                      117:21

117 minutes et 21 de jeu (146 présences) pour Joseph Blandisi cette saison et 2 maigres points récoltés alors qu’il en amassera 3 en 8 présences et 5 minutes 8 secondes de jeu.

Les Devils ont marqué 5 buts en première alors qu’ils n’avaient eu qu’un seul match de 5 buts cette saison. Ils viennent d’inscrire une 3e victoire d’affilée.

Notons que chez les perdants, Craig Anderson a flanché sur 4 des 7 tirs auxquels il a fait face (,429% efficacité). Il présente un taux d’efficacité de ,896 lors de ses 7 derniers matchs et 23 buts alloués. Alors vivement un retour à la maison pour les Sénateurs!

Gilles Fournelle

La solution à l’attaque : Carey Price

En lisant le titre, vous vous êtes tous dit la même chose : voyons il est vraiment rendu fou, Price à l’attaque? Je vous rassure immédiatement, ce n’est pas le cas. J’aimerais plutôt vous faire réaliser l’impact d’un gardien dominant sur le restant de l’équipe et surtout au niveau de l’offensive.

Intimidation

Quand une équipe compte dans ses rangs le meilleur joueur au monde à une position aussi cruciale que celle de gardien de but, cela peut apporter un effet intimidateur sur l’équipe adverse. Lorsque tu affrontes les Canadiens de Montréal avec un Carey Price en pleine possession de ses moyens tu as l’impression d’embarquer sur la glace avec un déficit de 0-2 (Ken Hitchcock, entraîneur de blues de St-Louis, en a fait mention en début de saison). Avec un gardien élite tels que Carey Price, Jonathan Quick ou Henrik Lundqvist pour ne nommer que eux, l’équipe adverse sait qu’elle aura besoin d’un lancer ou d’un jeu parfait pour le déjouer et ça finit par jouer dans le subconscient de n’importe quel joueur de la LNH.

Leadership

Malgré un beau groupe de leaders au sein de la sainte-flanelle avec les Paccioretty, Subban, Markov, Gallagher, etc., quand tu es privé du leader incontesté autant sur la glace que dans la chambre cela peut avoir de graves répercussions au cours de moments clefs durant un match. Non, Price n’est pas le plus volubile et encore moins un verbomoteur, mais dans un match où l’enjeu est crucial ou tout simplement dans un match plus difficile son calme rassure toute l’équipe devant lui. Rares sont les fois où Price va se lever dans la chambre, mais quand il le fait l’effet est plutôt explosif sur le dynamisme du restant de ses coéquipiers, comme par exemple lors des séries 2014 lors d’un match crucial contre les Bruins de Boston, alors qu’il s’est levé lorsque ses coéquipiers essayaient de trouver des solutions pour remporter le match. Price a regardé ses coéquipiers et leur a dit : amusez-vous et appréciez le moment, je vais m’occuper de faire les arrêts. Le résultat : victoire des Canadiens et élimination des Bruins par la suite.

Martin Brodeur 2.0

Ce n’est plus un secret pour personne, Price est présentement le meilleur gardien pour manier la rondelle depuis l’ère Martin Brodeur, ce qui permet une relance des plus rapides. En effet, il agit pratiquement comme un 3^e défenseur, pouvant même faire partie du plan de match des autres équipes au niveau stratégique. C’est plutôt connu que plusieurs entraîneurs optent pour un équilibre entre l’entrée de zone avec la rondelle et le fameux « dump and chase » où le joueur envoie la rondelle dans le fond du territoire pour ainsi mettre de la pression sur la défensive adverse pour les obliger à faire un pivot et patiner rapidement pour récupérer le disque avant que l’attaquant arrivant à pleine vitesse y parvienne ; un gardien habile a pour effet de complètement neutraliser cette stratégie, car le gardien sera le premier sur la rondelle et ainsi relancer l’attaque rapidement pouvant même, à plusieurs occasions, créer des surnombres offensifs. Par la suite, les équipes deviendront plus prévisibles en entrée de zone, car l’option du « dump and chase » sera pratiquement éliminer du plan de match adverse.

Tricher légalement

Quand une équipe a une confiance aveugle envers son gardien autant en raison des arrêts clefs qu’il effectue que de la relance rapide de celui-ci, ses coéquipiers auront le luxe de pouvoir appuyer plus adéquatement l’offensive autant au niveau des défenseurs que des attaquants. Ceci aura comme effet ricochet de permettre également un écart plus grand entre les attaquants et la défensive et ainsi créer plus de surnombres offensifs.

Pour conclure, il ne faut pas sous-estimer l’impact d’un Carey Price au sommet de son art sur l’ensemble de son équipe. Il faut également voir plus loin que les arrêts miraculeux qu’il est capable de faire au courant d’un match. Aussi ridicule que cela puisse paraître, l’impact du dernier gagnant du trophée Vézina aurait pu nous permettre d’être encore au plus fort de la lutte pour le premier rang de l’association Est, mais le destin en aura fait autrement. Par contre, l’absence de Carey aura permis à toute la direction Montréalaise de réaliser à quel point il y a un manque à combler au sein de l’équipe, c’est-à-dire deux ailiers top 6 sur les flancs de notre joyau : Alex Galchenyuk. Ce manque flagrant pourrait-il faire en sorte que Bergevin s’active sur le marché des transactions et tente d’acquérir un jeune joueur pouvant nous aider à long terme qui fait les manchettes depuis quelques jours en Jonathan Drouin?

À suivre…

Mike B.

Un secret bien gardé!

Comme vous le savez déjà, Joel Quenneville a dépassé récemment le défunt Al Arbour au chapitre des victoires derrière un banc de la ligue nationale d’hockey. Au moment d’écrire ces quelques lignes, coach Q totalise 786 victoires, et ce, en 1 424 matchs pour un % d’efficacité de ,618. Je trouvais intéressant de répertorier quels gardiens l’ont aidé à atteindre ce plateau et dans quelles proportions.

Quenneville a débuté sa carrière derrière le banc de St.Louis lors de la tumultueuse saison 96-97, alors qu’il était le 3e entraîneur à diriger cette saison-là pour les Blues. Mike Keenan avait débuté la campagne alors qu’il en était à sa 3e saison, mais après 33 matchs (15-17-1) il a été remercié et remplacé par Jimmy Roberts qui n’aura été que de passage (3-3-3) avant que Quenneville ne vienne terminer la saison (18-15-7). Il récoltera 307 victoires en 593 matchs avec cette organisation et avec l’aide de 13 gardiens différents. Brent Johnson sera celui qui comptabilisera le plus de victoires pour Quenneville avec 76, suivi de Roman Turek (66) et d’un certain Grant Fuhr (61).

Par la suite, notre entraîneur ira faire un bref séjour de 246 matchs à la barre de l’équipe du Colorado. Il y récoltera 131 victoires au passage avec l’aide de 4 gardiens, dont 3 anciens des Canadiens : Peter Budaj (61), Jose Theodore (42) et David Aebisher (25).

Il prendra ensuite la direction de Chicago où il entrera en poste après le congédiement de Denis Savard (1-2-1) durant la saison 2008-09. Il est en poste depuis, avec 585 matchs, 348 victoires et 3 coupes Stanley en poche. Ce sont 8 gardiens qui l’aideront à Chicago à poursuivre sa récolte fructueuse de victoires et tout particulièrement Corey Crawford qui en a 173 sous sa gouverne. Voici le tableau complet en ordre de victoires des gardiens qui ont fait de Quenneville le 2e entraîneur avec le plus grand nombre de victoires de l’histoire:

COREY CRAWFORD 173
BRENT JOHNSON 76
ROMAN TUREK 66
GRANT FUHR 61
PETER BUDAJ 61
CRISTOBAL HUET 46
JOSE THEODORE 42
JAMIE MCLENNAN 38
RAY EMERY 32
ANTTI NIEMI 27
CHRIS OSGOOD 26
DAVID AEBISCHER 25
NIKOLAI KHABIBULIN 25
FRED BRATHWAITE 21
ANTTI RAANTA 20
SCOTT DARLING 14
MARTY TURCO 11
CURTIS SANFORD 5
REINHARD DIVIS 5
RICH PARENT 4
VITALI KOLESNIK 3
JON CASEY 2
JIM CAREY 1
CODY RUDKOWSKY 1
TOM BARRASSO 1

Jusqu’où ira sa récolte? À suivre.

Gilles Fournelle

Team Canada 2016 version 1.0

Le 1er mars arrivant à grands pas, ce ne sont pas que les cégepiens qui auront des décisions à prendre. En effet, Doug Armstrong, DG de l’équipe canadienne à la prochaine Coupe du monde de hockey en 2016, et ses adjoints (Marc Bergevin du Canadien, Rob Blake des Kings, Bob Murray des Ducks, Ken Holland des Red Wings et Scott Salmond de Hockey Canada) auront à soumettre une liste des 16 premiers joueurs qui porteront la feuille d’érable en septembre prochain. Notons que tout joueur né après le 2 octobre 1992, canadien ou américain, sera candidat pour l’équipe nord-américaine des moins de 23 ans. Le reste des sept joueurs qui complètereont l’équipe dirigée par Mike Babcock doit être annoncé avant le 1er juin.

Regardons qui devrait faire partie des 16 premiers de la liste initiale. Deux gardiens doivent absolument être nommés parmi ceux-ci.

Commençons par les hommes masqués:

Carey Price

Braden Holtby

Rien d’étonnant avec ces sélections. Un est le dernier lauréat du trophée Hart et Vézina ainsi que le gardien partant et gagnant de l’or des jeux Olympiques de 2014 en hockey masculin. L’autre sera, à moins d’une surprise, le successeur de Carey pour le meilleur gardien de la ligue en 2015-16 et possiblement un candidat au joueur le plus utile cette saison.

Défenseurs:

Drew Doughty

Shea Weber

Duncan Keith

PK Subban

Marc-Edouard Vlasic

Aucune surprise ici. Babcock est un fervent partisan du jeu de Vlasic, qui de plus, connaît un certain succès en attaque cette année comme en témoigne sa fiche de 24 points cette saison. Il fera encore confiance à Weber et Doughty comme premier duo de défenseurs. Doughty semble lever son jeu d’un cran quand il participe à des matchs importants. Keith, quant à lui, sera le défenseur numéro 3 et saura s’acclimater à n’importe quel arrière qui le secondera sur la deuxième paire.

Attaquants:

Sidney Crosby

Jonathan Toews

Tyler Seguin

Jamie Benn

Jeff Carter

John Tavares

Steven Stamkos

Patrice Bergeron

Taylor Hall

Il est déjà assuré que Sidney Crosby sera de cette coupe du monde. puisque Armstrong a annoncé il y a quelques mois que l’attaquant vedette des Penguins fera partie des 16 premiers noms à être entendus. J’ai inclus Hall et inséré le nom de Carter car Hall s’est élevé au rang des supervedettes cette année tandis que le numéro 77 des Kings possède tout ce que Babcock recherche quand il fait des choix pour ses trios. Il est créatif, rapide, a un gros gabarit et sait livrer la marchandise quand l’enjeu est important. L’exclusion de Perry, Giroux et Getzlaf saura les fouetter et gageons qu’ils seront du groupe des sept derniers choisis.

Petite prédiction pour conclure la liste du 1er juin et de la sélection finale conçue par Doug et sa bande: Crawford, avec ses affinités avec l’adjoint de Babcock, Joel Quenneville, son actuel entraîneur avec les Hawks, fera pencher la balance vers lui.

Du côté de la défensive, de grosses décisions auront lieu alors que Mark Giordano, Kris Letang, TJ Brodie, le duo des Blues Pietrangelo et Bouwmeester ainsi que Brent Seabrook se disputeront les deux derniers postes libres.

Prédiction: Brent Seabrook et TJ Brodie

Puis, pour la finalisation à l’attaque, Giroux et le duo dynamique d’Anaheim prouveront que leurs atouts et expérience seront indispensables pour ce tournoi. Ryan O’Reilly complètera la liste des décideurs. Il offre un jeu mature et il est complet.

Luongo ou Fleury prouveront-ils qu’ils méritent encore une chance d’ajouter à leur palmarès internationaux? Babcock optera-t-il pour le duo de St-Louis pour sa troisième paire? Quenneville réussira-t-il à vendre son défenseur Brent Seabrook au reste de ses partenaires? Armstrong exclura-t-il Perry et Getzlaf de la première liste hivernale? Brad Marchand rejoindra-t-il son joueur de centre?

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