La solution à l’attaque : Carey Price

Crédit: The Star
Crédit: The Star

En lisant le titre, vous vous êtes tous dit la même chose : voyons il est vraiment rendu fou, Price à l’attaque? Je vous rassure immédiatement, ce n’est pas le cas. J’aimerais plutôt vous faire réaliser l’impact d’un gardien dominant sur le restant de l’équipe et surtout au niveau de l’offensive.

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Intimidation

Quand une équipe compte dans ses rangs le meilleur joueur au monde à une position aussi cruciale que celle de gardien de but, cela peut apporter un effet intimidateur sur l’équipe adverse. Lorsque tu affrontes les Canadiens de Montréal avec un Carey Price en pleine possession de ses moyens tu as l’impression d’embarquer sur la glace avec un déficit de 0-2 (Ken Hitchcock, entraîneur de blues de St-Louis, en a fait mention en début de saison). Avec un gardien élite tels que Carey Price, Jonathan Quick ou Henrik Lundqvist pour ne nommer que eux, l’équipe adverse sait qu’elle aura besoin d’un lancer ou d’un jeu parfait pour le déjouer et ça finit par jouer dans le subconscient de n’importe quel joueur de la LNH.

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Leadership

Malgré un beau groupe de leaders au sein de la sainte-flanelle avec les Paccioretty, Subban, Markov, Gallagher, etc.,  quand tu es privé du leader incontesté autant sur la glace que dans la chambre cela peut avoir de graves répercussions au cours de moments clefs durant un match. Non, Price n’est pas le plus volubile et encore moins un verbomoteur, mais dans un match où l’enjeu est crucial ou tout simplement dans un match plus difficile son calme rassure toute l’équipe devant lui. Rares sont les fois où Price va se lever dans la chambre, mais quand il le fait l’effet est plutôt explosif sur le dynamisme du restant de ses coéquipiers, comme par exemple lors des séries 2014 lors d’un match crucial contre les Bruins de Boston, alors qu’il s’est levé lorsque ses coéquipiers essayaient de trouver des solutions pour remporter le match. Price a regardé ses coéquipiers et leur a dit : amusez-vous et appréciez le moment, je vais m’occuper de faire les arrêts. Le résultat : victoire des Canadiens et élimination des Bruins par la suite.

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Martin Brodeur 2.0

Ce n’est plus un secret pour personne, Price est présentement le meilleur gardien pour manier la rondelle depuis l’ère Martin Brodeur, ce qui permet une relance des plus rapides. En effet, il agit pratiquement comme un 3e défenseur, pouvant même faire partie du plan de match des autres équipes au niveau stratégique. C’est plutôt connu que plusieurs entraîneurs optent pour un équilibre entre l’entrée de zone avec la rondelle et le fameux « dump and chase » où le joueur envoie la rondelle dans le fond du territoire pour ainsi mettre de la pression sur la défensive adverse pour les obliger à faire un pivot et patiner rapidement pour récupérer le disque avant que l’attaquant arrivant à pleine vitesse y parvienne ; un gardien habile a pour effet de complètement neutraliser cette stratégie, car le gardien sera le premier sur la rondelle et ainsi relancer l’attaque rapidement pouvant même, à plusieurs occasions, créer des surnombres offensifs. Par la suite, les équipes deviendront plus prévisibles en entrée de zone, car l’option du « dump and chase » sera pratiquement éliminer du plan de match adverse.

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Tricher légalement

Quand une équipe a une confiance aveugle envers son gardien autant en raison  des arrêts clefs qu’il effectue que de la relance rapide de celui-ci, ses coéquipiers auront le luxe de pouvoir appuyer plus adéquatement l’offensive autant au niveau des défenseurs que des attaquants.  Ceci aura comme effet ricochet de permettre également un écart plus grand entre les attaquants et la défensive et ainsi créer plus de surnombres offensifs.

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Pour conclure, il ne faut pas sous-estimer l’impact d’un Carey Price au sommet de son art sur l’ensemble de son équipe. Il faut également voir plus loin que les arrêts miraculeux qu’il est capable de faire au courant d’un match. Aussi ridicule que cela puisse paraître, l’impact du dernier gagnant du trophée Vézina aurait pu nous permettre d’être encore au plus fort de la lutte pour le premier rang de l’association Est, mais le destin en aura fait autrement. Par contre, l’absence de Carey aura permis à toute la direction Montréalaise de réaliser à quel point il y a un manque à combler au sein de l’équipe, c’est-à-dire deux ailiers top 6 sur les flancs de notre joyau : Alex Galchenyuk. Ce manque flagrant pourrait-il faire en sorte que Bergevin s’active sur le marché des transactions et tente d’acquérir un jeune joueur pouvant nous aider à long terme qui fait les manchettes depuis quelques jours en Jonathan Drouin?

À suivre…

Mike B.