Brian Burke: Les attaques à l’endroit de Bergevin sont absurdes

Traduit avec l’accord de l’auteur de Habsterix.com

Dans une société hyper-sensible au coeur de laquelle l’aspect politiquement correct est le seul qui soit acceptable, ou qui semble l’être, peu nombreux sont ceux dans la LNH qui osent dire ce qu’ils pensent vraiment, peu importe quel effet cela causera. Beaucoup de joueurs, entraîneurs, et directeurs-généraux sont accusés d’avoir des réponses pré-formatées lors des rencontres avec les médias et cela déplaît à beaucoup de gens. Cela dit, une personne qui n’a jamais eu peur de dévoiler le fond de sa pensée, est le Président des opérations hockey actuel des Flames de Calgary, Brian Burke.

Ayant occupé les positions des plus prestigieuses au hokey, dont agent de joueurs, DG à Président d’équipes de la LNH, DG de l’équipe olympique des États-Unis et Vice-Président exécutif et Directeur des opérations hockey dans le bureau-chef de la Ligue sous Gary Bettman, peu de gens sont plus qualifiés que lui. Et oui, il a gagné une coupe Stanley en tant que DG des Ducks d’Anaheim , pour ceux et celles qui seraient tentés de minimiser les réalisations de Burke.

Les partisans des Canucks de Vancouver se souviendront de quelques unes de ses citations les plus légendaires:

Même TSN a fait un top-10 des citations de Brian Burke:

Burke dénonce les partisans et médias des Canadiens

Dans sa plus récente diatribe, Burke ne s’est pas gêné de piler sur les pieds des gens, même si cela s’adonne à être à Montréal. Une (bruyante) minorité de partisans et médias s’expriment haut et fort à propos du fait que les Prédateurs de Nashville jouent encore au hockey, compétitionnant contre les Penguins de Pittsburgh pour l’obtention du Saint-Graal, alors que les joueurs des Canadiens postent des photos d’eux-mêmes en vacances. Que ce soit Brendan Gallagher et Shea Weber jouant au golf ensemble, Nathan Beaulieu sur une plage avec sa belle copine ou Carey Price sur un VTT plein de boue, quelques fans et personnalités des médias, particulièrement ceux qui se sont retenus toute l’année de parler de CET échange, sont plus présents que jamais.

La saveur du mois est maintenant le DG des Prédateurs David Poile, qui pour la première fois en 34 ans de carrière comme DG (15 à Washington, 19 à Nashville), est arrivé à emmener l’équipe qu’il gère à une finale de la Coupe Stanley. Avant lui, le “modèle” à suivre était le DG des Stars Jim Nill, mais cela s’est refroidi assez vite. Mais voici ce que Burke avait à dire à un Bergevin déçu lorsque interviewé sur la radio TSN690 par l’ancien joueur des Canadiens Chris Nilan:

Montréal est un marché différent. À Montréal, on est stupide deux fois. À Toronto, on n’est stupide qu’en anglais. À Montréal, on est stupide deux fois, il y a deux langages.”

Marc Bergevin a fait un bon travail à Montréal. Il est une bonne personne et c’est ridicule de voir les attaques auxquelles il fait face en ce moment. C’est absurde.”

Bergevin est un des bons juges du talent dans l’ère moderne. Il n’existe qu’une poignée de gars qui peuvent réellement regarder des matches et tirer un joueur du lot. Rick Dudley en fait partie, Bob Murray en fait partie.”

Ce qui le hante ici est la progression de Nashville dans les séries. Nashville ne gagne pas seulement à cause de P.K. Subban. Ils ont eu le meilleur gardien de la ligue en Pekka Rinne, ils ont été l’équipe la plus travaillante des séries, et c’est ce qui les a menés au succès. L’argument que Shea Weber pour P.K. Subban n’était pas une bonne affaire, comment est-ce que ça marche? Comment ça marche?”

Ils vous donnent un bandeau pour vous couvrir les yeux ainsi qu’une cigarette, n’importes quels derniers mots et ils vous tirent dans la tête. Et ils engagent un nouveau DG. Et ce jour viendra pour Marc Bergevin, comme il arrive pour nous tous, c’est comme ça que fonctionne le business. Mais de suggérer en ce moment que c’est mérité, par les choses qu’il a faites, cela ne fait aucun sens. Cela prouve simplement que certaines personnes ont besoin de passe-temps.”

Je sais, je sais… ces gens vont revenir en accusant Bergevin d’exceller dans le domaine d’obtenir des joueurs de troisième et quatrième trios. Ils vont user de sarcasme en appelant le DG des Canadiens “Bargain Bin”, et ils vont lui lancer, ou à quiconque osera défendre son travail, tout ce qui leur est à portée de main. Le fait est que ces gens ne savent rien de ce qui se passe derrière la scène lorsqu’on gère une équipe de la LNH. Ils ne voient que le sommet de l’iceberg et pourtant, ils portent un jugement basé là-dessus.

Parfois, n’espéreriez-vous pas que certains DG aient le courage de faire ce que Burke a fait, à la demande de la LNH, et publient un journal de bord à propos des discussions qu’ils partagent avec d’autres DG, que je vous suggère fortement de lire? Laissez-moi vous donner quelques exemples:

  • Vous vous rappelez quand l’ancien DG Bob Gainey a échangé le jeune espoir défenseur Ryan McDonaugh aux Rangers de New York pour Scott Gomez, dans l’espoir de boucher un trou à la position de centre? Et si Bergevin avait publié un tel journal et qu’on avait découvert que, pour obtenir Matt Duchene, le prix demandé par Joe Sakic était Mikhail Sergachev?
  • Et si Bergevin publiait, dans un journal, qu’il avait contacté les Blue Jackets de Columbus pour Ryan Johansen, mais qu’il s’était fait dire non, qu’ils n’étaient pas intéressés à aucun défenseur du Canadien et que selon eux, les Habs n’avaient aucun équivalent à Seth Jones?
  • Le DG du Wild du Minnesota Chuck Fletcher, en parlant de l’échange qu’il a fait pour Martin Hanzal, qui figurait dans les rumeurs l’emmenant à Montréal, a dit: “En y repensant, ohhh que non, nous n’aurions pas dû faire ça.” Vous voyez, ces choix pourraient être fort utiles maintenant. Ils auraient pu les utiliser pour conclure une entente avec Vegas pour s’assurer qu’un joueur come Niederreiter ou Dumba ne soit pas pris dans le repêchage d’expansion, ou ils auraient pu les utiliser pour convaincre une autre équipe de les libérer d’un contrat coûteux ayant une clause de non-échange, comme celui de Pominville.

Parfois, les ententes que l’on fait ne sont pas les meilleures. Mais n’aimeriez-vous pas que l’on sache qu’est-ce qui est offert et demandé dans les échanges qui ne sont pas finalisées? Quelque chose me dit que moins de partisant et médias mécontents à Montréal auraient l’audace de critiquer publiquement, particulièrement parce qu’ils seraient jugés par tout le monde s’ils le faisaient. Go Habs Go!

Par J.D. Lagrange

Source de l'article original: https://habsterix.com/2017/06/04/brian-burke-attacks-on-bergevin-absurd/

Le fond du succès des Canadiens

Traduit avec l’accord de l’auteur de Habsterix.com

Nous l’avons dit précédemment et nous le dirons encore: pour que les Canadiens connaissent du succès, ils doivent obtenir la contribution de chaque membre de l’équipe, et ce, soir après soir. Et c’est exactement le cas jusqu’ici dans cette série contre les Rangers de New York.

Alexander Radulov mène l’équipe au chapitre des points avec cinq points en trois matchs, dont un but gagnant en prolongation lors du match #2 et un but spectaculaire lors du match #3 pour une fin de match victorieuse. Mais pour en arriver à ce point, l’équipe de Claude Julien a bénéficié de la lancée de trois contributeurs-clé qui ont rehaussé leur jeu après une saison décevante.

Brendan Gallagher est dangereux et agace les joueurs des Rangers au plus haut point, ce qui fait que Gallagher est Gallagher. Il ne joue pas seulement dans leur tête, il crée aussi des opportunités offensives pour son équipe, quelque chose que nous n’avons pas beaucoup vu cette saison.

Son joueur de centre, Tomas Plekanec, a réussi à récolter trois points lors de ces trois matchs, et il semble avoir retrouvé ses jambes. Il obtient de bonnes chances de marquer près du filet et quelquefois, son trio complété par Paul Byron a été celui le plus dangereux des Canadiens.

Les Canadiens bénéficient aussi du réveil d’un autre joueur-clé, Alex Galchenyuk, qui a été récompensé pour ses bonnes performances en regagnant son poste au sein du trio complété par Andrew Shaw et Artturi Lehkonen. Le fait que Julien l’ait utilisé à l’aile gauche du quatrième trio a attiré la colère de quelques partisans, mais le fait est que Galchenyuk a utilisé ça comme source de motivation pour prouver à son entraîneur qu’il mérites de meilleures opportunités.

Quelques faits:

  • Paul Byron (?) mène l’équipe jusqu’ici avec 16 mises en échec en trois matchs. Dwight King figure à égalité au deuxième rang de l’équipe avec 12 mises en échec.
  • Shea Weber a élevé son cran pour les séries. Tout en ayant en moyenne 28:36 minutes de temps de jeu par match, jouant contre le premier trio des Rangers, il a obtenu trois points en autant de matchs, avec un total de 10 tirs bloqués, le plaçant au premier rang de l’équipe à ce chapitre. Son combat contre J.T. Miller lors du match #2 a envoyé un message clair aux Rangers et il a été évident que ceux-ci le craignaient lors du match #3.
  • En plus de son jeu global, Tomas Plekanec a gagné 56.7% de ses mises en jeu jusqu’ici cette série. Étonamment, Steve Ott n’en a remporté que 46.4%, mais il demeure avec un rôle-clé lors de cette ronde éliminatoire.
  • Nathan Beaulieu a connu un meilleur match lors du match #3, mais il ne connaît pas un bon départ pour cette série. Il se classe bon dernier au sein de l’équipe au chapitre du différentiel, avec -3, et il a commis des erreurs coûteuses, particulièrement à Montréal.
  • Le jeu de Brandon Davidson, qui a remplacé Nikita Nesterov, a eu un effet calmant sur la ligne bleue du Canadien pour le match #3 à New York. Il a toutefois été limité à 9:06 de temps de jeu comparé à 14:28 en moyenne pour Nesterov. C’est ici que Alexei Emelin s’avérerait utile.
  • Les Canadiens ont l’avantage sur les Rangers pour ce qui est des unités spéciales jusqu’ici. Ils ont compté deux buts en supériorité numérique en 10 occasions (20%) et n’ont toujours pas accordé de but en infériorité numérique en 10 occasions.
  • Les Rangers (160 mises en échec) et les Canadiens (139 mises en échec) sont les deux équipes les plus physiques jusqu’ici en première ronde éliminatoire.
  • Henrik Lundqvist a été le gardien le plus sollicité en séries jusqu’ici, les Canadiens ayant dirigé 118 tirs vers lui en trois matchs. De plus, les Rangers ont bloqué 65 tirs des joueurs du Canadien, ce qui les place au premier rang à ce chapitre, signifiant que l’équipe de Julien tirent au but en moyenne 61 fois par match, soit bloqués ou arrêtés par Lundqvist.
  • À l’autre bout de la patinoire, Carey Price et la brigade défensive du Canadien ont bloqué en moyenne juste en bas de 47 tirs par match jusqu’ici, dont 30 ont atteint le gardien de but.

Cette série est loin d’être terminée les amis, donc n’entamez pas les célébrations trop tôt. Mais force est d’admettre que les choses sont beaucoup plus prometteuses qu’après le match #1, lors duquel Lundqvist a blanchi les Canadiens pour permettre aux Rangers de prendre une avance 1-0 dans la série! Le match #4 est aux Rangers ce que le match #2 était au Canadien, presque une victoire capitale, puisqu’ils ne veulent pas revenir à Montréal avec un déficit de 1-3. Go Habs Go!

Par J.D. Lagrange

Source de l'article original: https://habsterix.com/2017/04/17/habs-success-runs-deep/

Les Canadiens ont un joyau en Lehkonen

Traduit avec l’accord de l’auteur de Habsterix.com

Quand Artturi Lehkonen a été sélectionné par le Canadien de Montréal dans la deuxième ronde (55e au total) du repêchage de 2013 de la LNH, peu de gens avaient idée qui était celui que Trevor Timmins avait choisi et encore moins le type de joueur qu’il deviendrait… sauf les dépisteurs du monde du hockey. Taille moyenne, plutôt petit gabarit, il était un diamant brut, de qui peu de partisans et médias avaient même entendu parler en Amérique du Nord.

Quand il a signé son premier contrat professionnel avec les Canadiens en mai dernier et qu’il a été annoncé qu’il ferit partie du camp des recrues de l’équipe ainsi qu’au camp d’entraînement général l’automne dernier, les gens ont commencé à le remarquer. Lors de sa deuxième année en Suède l’an dernier, il a joué 49 matchs dans la LHS, comptant un total de 16 buts et 17 assistances en saison régulière en plus de 11 buts et 8 assistances en séries éliminatoires – lui valant le premier rang de la ligue à ce chapitre – pour l’obtention des grands honneurs. Ses performances en séries ont été remarquées, particulièrement parce qu’il a brisé le record de Daniel Alfredsson de 18 points en 14 matchs.

Cette performance et son jeu en général n’a pas fait douter son entraîneur deux fois, à savoir si le jeune joueur serait de retour en sein de l’équipe la saison suivante.

Nous ne verrons plus Lehknonen jouer ici, du moins pas selon ce que je peux voir. Il est beaucoup trop bon.” – Roger Ronnberg

En direction du camp des recrues, son but n’était pas de retourner en Suède même s’il avait toujours un an résiduel à son contrat à Frolunda, qui comportait une clause qu’il pouvait jouer en LNH s’il y obtenait un poste. L’ancien capitaine des Canadiens, Saku Koivu, a dit l’été dernier qu’il croyait bien que Lehkonen soit prêt à avoir un rôle su sein de l’alignement du Canadien. Ces mots n’ont pas passé inaperçu pour le jeune attaquant finnois.

C’est un compliment énorme de la part d’un des plus grands capitaines des Canadiens de Montréal.”

Lehkonen aimait les Flyers de Philadelphie quand il était petit, parce qu’il aimait Kimmo Timonen et à cause des uniformes de couleurs vives.

De diamant brut à vrai joyau

Cela n’a pas beaucoup de temps pour que Lehkonen obtienne le respect de ses coéquipiers, mais également celui du personnel d’entraîneurs. Ses habiletés, son jeu dans les trois zones et sa maturité bien supérieure à son jeune âge l’ont assuré d’une place bien méritée au sein de l’équipe, lors du camp d’entraînement.

Ses 14 buts le placent au sixième rang de l’équipe à ce chapitre; seulement à deux buts d’écart de Alex Galchenyuk et devant Brendan Gallagher et Tomas Plekanec. Considérant le fait qu’il n’a en moyenne que 14 minutes de temps de glace par match et qu’il n’a pas beaucoup d’opportunités en avantage numérique, ces statistiques sont plus que resectables pour une recrue de 21 ans.

Il s’est fait beaucoup d’amis dans le vestiaire du Canadien, mais le plus notable demeure probablement son compagnon de trio, Andrew Shaw.

Il est plaisant à côtoyer. C’est un jeune qui s’amuse… il profite de la vie. Il me rappelle un peu mon style de jeu. Il joue physique, il joue dans les coins, il compétitionne, il fonce vers le filet, et j’aime voir ça chez un joueur. J’essaie de l’aider, à savoir comment il peut améliorer son jeu, ce sur quoi il doit encore travailler, ce qu’il doit faire pour avoir du succès dans cette ligue. On peut plaisanter avec lui. On peut le taquiner,cela ne le dérange pas et il réplique même. C’est le genre de choses que j’aime beaucoup.” – Andrew Shaw

Le jeu de Lehkonen va en s’améliorant depuis le début de la saison, et il s’habitue bien à la surface plus restreinte de la patinoire et la vitesse de la LNH. Il obtient ses chances de marquer tout en faisant preuve d’une bonne confiance avec la rondelle. Il prend rarement de mauvaises déicisions et plus souvent qu’autrement, il se positionne bien lors d’un jeu défensif.

Avec ses habiletés et son QI hockey élevé, les partisans des Habs apprendront à aimer ce joueur alors que celui-ci se développera physiquement, gagnera en confiance et continuera à développer son jeu. Le futur est prometteur pour ce jeune homme et en passant sous le radar, autant que possible jouant sous les feux de Montréal, lui fera un grand bien.

Artturi Lehkonen
Ailier gauche
Né le 4 juillet 1995  -- Piikkio, Finland 
Hauteur 5.11 -- Poids 163 – Tir G


Sélectionné par les Canadiens 
de Montréal, Ronde 2 #55 au total repêchage 2013 LNH
  

                       Saison régulière /    Séries
Season / Team        -GP  G  A  Pts PIM / GP  G A Pts PIM
---------------------------------------------------------     
2011-12/TPS Turku    -18  2   2   4   8  / 2  0  0  0   0
2012-13/KalPa Kuopio -45  14  16  30  12 / 4  2  1  3   2
2013-14/KalPa Kuopio -33  7   13  20  4  /-- -- --  -- --
2014-15/Frolunda HC  -47  8   8   16  12 / 13 3  3  6   0
2015-16/Frolunda HC  -49  16  17  33  12 / 16 11 8  19  4
2016-17/Mtl Canadiens-69  14  8   22  8
--------------------------------------------------------- 
Totaux LNH            69  14  8   22  8

Statistiques actuelles en date du 2 avril 2017.

Par J.D. Lagrange

Source de l'article original: https://habsterix.com/2017/04/02/habs-have-a-jewel-in-lehkonen/

Analyse interactive des repêchages du CH

Je viens de concocter un texte sur ma vision du repêchage du CH depuis 2008… je ne suis pas un dépisteur pro, ni amateur, sauf que je suis fanatique de repêchage depuis 2001, et je les suis religieusement à toutes les années. La profondeur d’une organisation se mesure à sa capacité de repêcher des joueurs de potentiel LNH, et surtout de les développer convenablement.

J’ai commencé en 2008, car selon moi, c’est à partir de là que ça a commencé à se gâter. 2007 a été en repêchage légendaire pour Trevor Timmins et son équipe.  Ensuite, bof…

Maintenant, ce n’est pas un texte de bashing sur Timmins, mais plutôt une tentative de critique interactive, car j’ai inclu les prospects qui m’intéressaient du temps des repêchages en question.

Et évidemment, non, je ne me pense pas au-dessus de lui.  Vous allez le voir, plusieurs de mes choix sont risibles…

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Prospects dans la LNH depuis 2008:

2008: Aucun
2009: Aucun (Leblanc a pris sa retraite, Dumont est un AHLer rappelé de temps à autre dans la LNH)
2010: Gallagher (Tinordi est un bust)
2011: Beaulieu
2012: Galchenyuk, peut-être Hudon…
2013: McCarron va probablement être un bottom 6, idem pour DLR, Lehkonen montre du potentiel middle-6, peut-être même top 6, Andrighetto a donné Martinsen, un bottom 6.

^^^^: Sur 40 choix, 3 joueurs qui fonctionnent dans la LNH, 1 autre qui va bien à sa saison recrue (Lehkonen), 2 possibles bottom 6 (McCarron/JDLR) et un autre qu’on a eu par un échange (Andrighetto->Martinsen) – et ça reste à voir dans son cas ce que ça va donner. 1 autre que j’ai juste hâte de voir s’il va avoir sa chance un jour… (Hudon)

2014: Peut-être Scherbak, peut-être Lernout, reste à voir pour Hawkey et Evans, encore de bonne heure.

2015-2016 c’est de bonne heure pas mal, mais Juulsen et Sergachev sont pas mal sûrs quant à moi – surtout Sergachev – peut-être Bitten et Mete.

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En 2008, on a échangé notre 1er choix aux Flames (Greg Nemisz, un bust) et notre 2e en 2009 (Stefan Elliot, un autre bust) pour Alex Tanguay et un choix de 5e ronde 2008 (Maxim Trunev, un autre bust). Pas une très bonne cuvée en général, à part la 1ère ronde.

-Avec notre 1er choix, je voulais Nemisz, Carlson, Tikhonov ou McRae, mais j’étais bien content de Tanguay.

-Avec notre 2e choix, j’aurais aimé que Patrice Cormier drop à notre position, ou sinon Danick Paquette (LOL), James Livingston ou Evegeni Grachev.

-En 3e ronde, je voulais Ian Schultz (qu’on a fini par avoir, pis ça pas donné grand chose), Geordie Wudrick ou David Ullstrom.

-En 4e ronde, Gustav Nyqyuist m’intéressait, ainsi qu’Andrei Loktionov, Joel Champagne et Philippe Cornet.

-Après ça je connaissais pu personne.

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2009, c’était pas un gros repêchage non plus, pas côté joueurs d’impact en tout cas, à part le top 3 (Tavares, Hedman, Duchene) et le 6e choix (OEL). Mais pas mal de profondeur NHL, dans toutes les rondes.

-Au 1er choix, je voulais Kreider, Johansson ou Ashton.

-Au 2e choix, on n’en avait pas. Mais j’aurais aimé qu’ils essaient d’aller chercher Chris Brown, Zach Budish ou Ethan Werek… en tout cas… hahaha

-En 3e ronde, j’espérais que Tatar tombe à notre 1er, 3e choix, mais je voulais McNabb ou Latta, et au 2e je voulais Andronov, Deslauriers ou Eakin. Sauf que j’étais vraiment content que Nattinen tombe à notre choix.

-En 4e ronde, j’espérais donc que Marcus Foligno (tsé un gars de qui je parle souvent, et que j’aimerais que Bergevin aille chercher) tombe à notre choix, mais j’étais content de voir Avtsin là.  Je pensais que c’était une carte cachée, mais je continue de penser qu’il a été scrappé à Hamilton…

-En 5e ronde, je voulais Olivier Roy ou Corban Knight, qui ont été repêchés avant, sinon Anders Lee ou David Labrecque (parce que j’aurais trouvé ça drôle de voir un Labrecque rattaché au CH)

-Après je connaissais pu grand monde.

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2010, bonne première ronde côté matchs joués, profondeur un peu partout.

-Au 1er choix, j’étais content du choix de Tinordi, parce qu’on n’était supposément pas les seuls à le vouloir, sinon je voulais Coyle ou Nelson.

-Pas de 2e ni de 3e ronde, mais j’aurais aimé Alex Petrovic, Patrick Nemeth, Tyler Toffoli, Brock Beukeboom, Kirill Kabanov, Michael Bournival (qu’on a fini par avoir), Sondre Olden, Stanislav Galiev…

-4e ronde, j’aurais aimé que Andrew Yogan, Ivan Telegin ou Tom Kuhnhackl drop à notre position.  Sinon, Tye McGinn ou Micheal Ferland (avec Foligno, l’autre de qui je parle tout le temps), mais j’étais vraiment content de Morgan Ellis.

-5e ronde, j’étais content de Gallagher, sinon Maxim Kitsyn ou Konrad Abeltshauser auraient fonctionné pour moi.

-Après, j’aurais aimé qu’ils essaient d’aller chercher Stephen MacAulay (qu’on a fini par avoir à Hamilton, et qui n’a rien donné), Anthony Bitteto, Reid McNeil ou Mark Stone, même si je pensais que son coup de patin était trop limité…

-John Westin en 7e ronde ? Whatever…

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2011, un bon repêchage en général, des bons défenseurs surtout, mais quelques bons attaquants éparpillés (Kucherov, Gaudreau, Trocheck, Shaw, entres autres).

-1ère ronde, il y en a une couple que je voulais.  J’étais content de Beaulieu.  Par contre, je ne m’attendais pas à ce qu’il drop à notre choix. Sinon, je voulais vraiment Armia, ou McNeill, Biggs (LOL), Puempel, Jensen…

-Pas de 2e ni de 3e ronde non plus; il y avait tellement de joueurs intéressants 😦  Par exemple: Saad, Jurco, Jenner, Jaskin, Ritchie, Edmundson, Ouellet, Salomaki, Lowry, Catenacci, Camara…

-4e ronde, je voulais Joachim Nermark, Yannick Veilleux (qu’on a dans la AHL, un joueur de ECHL principalement), Colin Jacobs, Kale Kessy, Maxim Shalunov (qui est supposé signer avec Chicago dans l’entre-saison, tout un joueur dans la KHL), Kale Kessy, Tobias Rieder, Marcel Noebels…

-5e ronde, j’étais content de Dietz (et je continue de penser qu’on aurait dû le garder parce que je trouve qu’il a bien fait dans le fiasco de l’année passée, mais bon, quand même pas une vedette en devenir non plus).  Sinon, il y avait pas mal juste Seth Ambroz qui ne m’auraient pas dérangé, Darian Dziurzynski, Philippe Hudon ou David Broll (dans notre club AHL, un grinder/goon qui ne jouera probablement jamais plus que les 5 matchs qu’il a joués dans la LNH).

-6e ronde, j’étais content de Pribyl, du peu que j’avais lu de lui. Sinon, j’aurais aimé que Ryan Tesink ou Matej Stransky drop à notre position, ou Richard Nedomlel, Dylan DeMelo, Lars Volden ou Dillon Donnelly.

-7e ronde, je voulais Alexei Marchenko, Derek Mathers ou Ondrej Palat (tout le monde se demandait comment c’était possible qu’il soit encore disponible sur hfboards). Ça aurait été écoeurant.

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2012, vu comme un des moins bons repêchages depuis une couple d’années, mais étant donné qu’on repêchait de bonne heure dans chaque ronde, je me disais « esti on va pouvoir remplir le système! »  Ouin…

-1ère ronde, j’étais content de Galchenyuk, même si je me posais des questions sur son genou et son développement, comme tout le monde je pense, sinon Forsberg, et, oui, même Grigorenko ne m’aurait pas dérangé… en tout cas.

-2e ronde, j’espérais que Brendan Gaunce, Henrik Samuelsson ou Tanner Pearson drop à notre niveau, mais j’étais content de Collberg, à cause de son tir pis… c’est ça! Sinon, Pontus Aberg, Nic Kerdiles ou Jake McCabe. À notre 2e choix, j’espérais que Martin Frk ou Raphaël Bussières drop, ou Winther, Tierney, Nieves ou… Thrower! Pas mal de monde pensait qu’on avait fait un homerun avec ce choix là… ouais… (blessures à répétition, comme Collberg en fait)

-3e ronde, je voulais Tim Bozon, et on l’a eu! La réaction sur hfboards, c’était qu’on avait un vol. S’il n’avait pas eu sa mono, peut-être que ça aurait pu être vrai…

-4e ronde, je voulais Daniil Zharkov ou Matia Marcantuoni, ou Andreas Athanasiou (ça aurait été nice!), mais encore une fois, pas mal de monde pensait qu’on avait un vol potentiel en Vail, joueur super polyvalent… mais intelligence discutable. Disons que partager une image de lui-même avec un chandail des Rangers de New York, ça ne l’a pas aidé avec l’organisation.

-5e ronde, j’étais VRAIMENT content de Charles Hudon, au début 2011 il était vu comme un choix tardif de 1ere ronde à un choix de 2e ronde, il a droppé à cause de ses blessures (commotion), de son coup de patin et de son gabarit, parce que le skill, le jeu 2-way et la ténacité étaient là. J’espère qu’il va avoir une chance avec Julien… sérieusement là.

-6e ronde, je voulais John McCarron (qu’on a avec les Caps finalement, frère de Michael), ou Connor Brown, Ryan Olsen, Joseph Blandisi, Linus Ullmark, Tomas Hyka ou Anton Zlobin. Mais j’aurais aimé qu’ils donnent un peu plus de chances à Nystrom dans la AHL…

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2013, là, on tombe dans les repêchages qu’on peut difficilement juger étant donné l’âge des joueurs repêchés. Mais un retour en arrière, ça peut être bon pareil… on a quand même 4 joueurs qui ont déjà joué dans la LNH dans ce repêchage là jusq’à maintenant.  L’un d’entre eux est très probablement un bust déjà: Crisp, fonctionne bien dans la ECHL depuis son renvoi par contre, aurait dû être là dès le départ, mais bon, souvent blessé anyway)

Ce repêchage là, je me disais qu’on pourrait remplir plusieurs besoins en même temps avec certains scénarios… mes scénarios, évidemment, mais je me dis encore que ça aurait pas été fou!

-1ere ronde, un des joueurs que je voulais absolument, bien on l’a sélectionné avec notre 1er choix, Michael McCarron.  J’étais vraiment content, je me disais ENFIN un gros joueur physique (et il faisait partie de mon 1er scénario). J’aurais aimé que Kerby Rychel drop à notre choix, sinon Jason Dickinson ou, surtout, Ian McCoshenn.

-2e ronde, McCarron, mon 1er scénario, c’était de nous stacker en gros joueurs physiques mais qui peuvent jouer. Ensuite, ça aurait été Zach Nastasiuk, Nick Baptiste, et Justin Bailey/William Carrier/Zach Sanford/John Hayden si disponibles pour le dernier choix de 2e ronde.

Mon 2e scénario, ça aurait été McCoshen en 1ere ronde, et le but était de nous stacker en défenseurs de qualité pour les années à venir. Ensuite, j’aurais sélectionné Steven Santini, et Tommy Vannelli. Et avec notre dernier choix de 2e ronde, j’aurais aimé Dillon Heatherington ou Brett Pesce si disponibles.

DLR, j’étais modéré sur ce choix là, j’étais content à cause du package de gabarit et le coup de patin, mais pas sur son supposé manque de potentiel offensif… il est encore jeune, mais j’espère vraiment qu’il va développer quelque chose offensivement.

Fucale, je n’étais pas content dans le temps, je ne le suis pas plus aujourd’hui… Lehkonen avait passé inaperçu pas mal, mais si ça n’avait pas été de sa commotion cérébrale et de son gabarit, il était vu comme un choix tardif de 1ere ronde, donc j’étais content. Mais étant donné que Oliver Bjorkstrand n’était pas sorti, c’était pas mal mon choix, lui ou Carrier.

-3e ronde, rendu là, j’espérais encore que Baptiste ou John Hayden drop à notre choix, ou qu’on sélectionne Ryan Kujawinski, Pavel Buchnevich ou Bogdan Yakimov, mais j’ai été surpris par Crisp pas mal.  La majorité du monde pensait que c’était trop de bonne heure pour un ‘overager’ comme lui. Sinon je voulais vraiment Oliver Bjorkstrand, je ne comprenais pas pourquoi il était encore là, lui ou Anton Slepyshev. Andrighetto, j’étais surpris, un autre overager, et un autre petit joueur… qui a finalement viré en gros joueur.

-4e ronde, je voulais que Nick Moutrey ou Zach Pochiro drop à notre choix, mais surtout, je voulais Hudson Fasching, ou encore Saku Mäenalanen ou Gustav Possler.  Reway, je n’avais aucune idée c’était qui, un autre petit joueur…

-Pas de choix en 5e ronde, mais j’aurais aimé Eric Roy ou Mitch Wheaton.

-6e ronde, rendu là je connaissais pu grand monde, mais j’étais content de Jeremy Grégoire, je me disais « bah un ‘heart and soul player’, on en a jamais de trop ».  Sinon ,Dominik Kubalik…

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2014, pas nécessairement le meilleur des repêchages, beaucoup de hit-or-miss, même s’il y a du bon talent éparpillé un peu partout, surtout côté défenseurs. Mais c’est de bonne heure pas mal, c’est le dernier que je vais réviser, et même là, je peux pas vraiment porter de jugement sur quoi que ce soit.

-1er choix, j’étais vraiment content de Scherbak.  La rumeur voulait qu’il intéressait beaucoup l’organisation, et je me disais « enfin un attaquant de talent avec un bon gabarit, pas juste un joueur 2-way plate ». Sinon, Adrian Kempe, Brendan Lemieux, Dominik Masin ou Vladislav Kamenev m’intéressaient.

-Pas de choix de 2e ronde, mais Roland McKeown, Brett Pollock, Hunter Smith et Christian Dvorak (quel développement dans son cas!) m’intéressaient.

-3e ronde, je voulais que Justin Kirkland ou Jack Glover drop à notre choix, ou encore Blake Siebenaler ou Alex Peters, mais j’étais content de Brett Lernout.  Je ne le connaissais pas beaucoup, mais il avait un style qu’on n’avait pas beaucoup dans le système.

-4e ronde, pas de choix, mais Alexis Vanier, Ryan Mantha, Alexis Pépin et Michael Prapavessis m’intéressaient.

-5e ronde, je n’avais aucune idée de qui était Nikolas Koberstein, et je n’étais pas trop content de Daniel Audette, mais sinon Richard Nejezchleb, Gustav Forsling, Shane Gersich ou Oskar Lindblom m’intéressaient avec notre premier choix, et c’était pas mal Jake Marchment que je visais avec le 2e.

-6e et 7e rondes, je connaissais pu grand monde, mais plus ça va, plus j’aime Hawkey et Evans.

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Au final, un repêchage, c’est un ‘crapshoot’, c’est une pierre que tu lances dans l’eau, que t’espères qu’elle va faire une vague en retour. Le développement joue pas mal là-dedans aussi, évidemment.

J’ai inclu mes sélections, ou mes préférences, par principe, surtout pour démontrer que c’est facile de faire un repêchage en face d’un ordinateur  Quand bien même on aurait beaucoup d’informations ou pas, en bout de ligne, on ne les fait pas, ces choix-là, et on ne doit pas les développer comme les organisations.  On ne doit pas non plus dealer avec leurs agents et leurs équipes junior, etc.

J’ai toujours axé mes préférences vers des joueurs de bon gabarit et physique, ou des joueurs de bon talent et potentiel offensif mais qui ne jouent pas bien défensivement, ou de défenseurs de bon gabarit. Ai-je raison? Bah, comme vous pouvez voir, j’ai souvent manqué mon coup jusqu’ici!

Maintenant, est-ce que je suis satisfait du travail de Timmins depuis son repêchage légendaire de 2007 (vla 10 ans) ? Bah, moyennement… l’excuse des choix tardifs, ça ne tient pas, parce que des joueurs de calibre LNH, les organisations en trouvent partout, et les développent. Beaucoup trop peu de joueurs ayant un potentiel LNH là-dedans…

Le repêchage de 2015, à part Juulsen en 1ere, ne m’inspire pas tellement. J’ai déjà mentionné un peu partout que je pense que Bradley et Addison peuvent se rendre à la LNH à cause de leur style, mais ils n’ont quand même pas un gros potentiel, Vejdemo est totalement énigmatique, Bourque, pas sûr… Et 2016, Sergachev a tout un potentiel, possiblement le meilleur défenseur de ce repêchage-là.  En tout cas, il a tous les outils, sinon Bitten et Mete sont intriguants pas mal.

Mais j’ai hâte de voir du talent, je suis un peu tanné des joueurs ‘bons sans la rondelle’… Le but, c’est de marquer, pas d’éviter de se faire marquer.  Ça, c’est un but secondaire, et j’espère que quelqu’un va s’en rappeler dans l’organisation.

Daniel Labrecque

Le rendement des Canadiens, tel que prévu sous les ordres de Julien?

Traduit avec l’accord de l’auteur de Habsterix.com

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Le mot-clic #FireTherrien était en circulation depuis des années déjà, et est revenu en force l’année dernière après la débandade monumentale des Canadiens de Montréal en deuxième moitié de saison. Les partisans et les médias ont alors entamé une chasse aux sorcières avec des torches et des fourches pour chasser chasser l’entraîneur-chef de la ville malgré la marque de confiance indiquée par le directeur général Marc Bergevin. Les commentaires prudents de Bergevin n’ont pas été bien accueillis par les gens qui voulaient être débarrassés du DG et de l’entraîneur, et cela n’a qu’empiré quand l’équipe a échangé le favori des foules P.K. Subban l’été dernier.

Lorsque finalement, le 14 février, Bergevin a bel et bien libéré Michel Therrien de ses fonctions pour le remplacer par Claude Julien, récemment renvoyé lui-même par les Bruins de Boston, ces partisans croyaient que les problèmes des Canadiens étaient enfin derrière eux. Personnellement, bien que je n’étais pas le plus grand supporter de Therrien et quelques unes de ses décisions, je me disais que son système de pression offensive dans les trois zones, particulièrement son attaque-avant à deux joueurs en zone offensive, était rafraîchissant après avoir connu le système qui voulait que les cinq joueurs se replient constamment, étouffant l’offensive, mis en place sous les ordres de Jacques Martin. Pour cette raison, bien que je ne doutais pas des capacités de Claude Julien, cela a soulevé quelques préoccupations dans mon esprit à propos du fait que l’équipe puisse retourner dans un style de hockey défensif ennuyeux.

L’attaque des Bruins se réveille
Un des plus gros problèmes cette saison chez les Bruins a été la production de buts. Bien que l’équipe soit dixième dans la LNH au niveau des buts accordés (2.59 buts/partie), elle est seizième au niveau des buts marqués (2.73 buts/partie), ce qui inclue les matchs post-Julien. Depuis que Julien a été congédié et remplacé par Bruce Cassidy le 7 février dernier, les Bruins ont une fiche de 7-2-0. Depuis ce moment, l’équipe a trouvé un éclair offensif, ayant marqué 34 buts (soit 3.78 buts/partie) en n’allouant que 19 buts (2.11 buts/partie). Neuf matchs est un échantillon restreint, il n’y a pas de doute, et il est improbable qu’ils maintiennent cette tendance à long terme, mais Cassidy a trouvé un moyen de libérer le flot offensif avec son équipe qui, admettons-le, ne compte pas beaucoup de gros noms, chose à laquelle Julien n’avait pas de réponse avant son congédiement.

Les Habs gagnent des matchs
Depuis que Julien a remplacé Therrien à la barre du CH, les Canadiens démontrent aussi de bons résultats , avec une fiche de 5-2-0. La victoire de 2-1 contre les Prédateurs de Nashville a été la première victoire de Julien en temps réglementaire depuis son arrivée avec l’équipe, avec trois de ses victoires remportées en temps supplémentaire et une en tirs de barrage.
Carey Price, qui a été horrible depuis la mi-décembre, a retrouvé son mojo. Sous les ordres de Julien, Price a un pourcentage d’arrêt de .947 et il n’a pas alloué plus de deux buts par match depuis. Le jury est mitigé quand vient le temps de décider si le changement est causé par le nouveau système ou si Price a refusé de performer sous les ordres de Therrien lors des derniers mois.

Donc tout va bien, n’est-ce pas? Eh bien pas si l’on suit le match en lisant le mot-clic #Habs sur Twitter, où les partisans et médias (dont un de The Gazette qu’on ne nommera pas), châtient l’équipe pour leur manque de production offensive.

L’effet Julien?
Les Canadiens, comme les Bruins, sont dans le milieu du peloton dans la LNH, avec une moyenne de 2.72 buts marqués par partie, bons pour le 17e rang de la ligue. Cette statistique inclut les sept matchs joués avec Julien à la barre, lors desquels l’équipe n’a marqué qu’un grand total de 13 buts, ou 1.86 buts par partie. Pour la saison, les Habs sont 23e dans la LNH obtenant en moyenne 29.2 tirs par partie. Depuis que Julien est arrivé, ils ont en moyenne 37 tirs par partie. Pour les amateurs de statistiques avancées (ce que je ne suis pas), l’équipe est 3e dans la LNH pour le SAT% à 52.35%. Depuis Julien, elle est à 51.7%.

Cela dit, c’est au niveau de la défensive que nous espérons voir la plus grosse différence. Cette saison, les Canadiens se classent au 20e rang pour ce qui est des tirs accordés par match avec 29.9, et ils maintiennent exactement cette moyenne depuis l’arrivée de Julien. Price a seulement été bien meilleur, ce qui a résulté en moins de buts contre, l’équipe n’ayant accordé que 15 buts depuis le changement d’entraîneur (2.14 buts contre par partie), comparé à la moyenne de la saison de 2.49, ce qui place l’équipe au 6e rang dans ce département.

Donc mis à part Price, quelle est la plus grosse différence depuis que Julien a pris les rennes? L’infériorité numérique a été remarquable. Les Canadiens sont 20e au total en infériorité numérique avec un pourcentage de 80.1%, mais depuis le 14 février, l’équipe a essuyé avec succès 15 des 17 pénalités, avec un pourcentage de 88.2%. Pour vous donner une idée de ce que cela signifie, les Bruins mènent la LNH avec un pourcentage de 86.0%. Les Canadiens sont aussi plus discipinés avec Julien. Cette saison, ils ont été en infériorité 221 fois en 65 matchs (3.4 fois par match), mais depuis l’arrivée de Julien, ils ont été en infériorité 17 fois en sept matchs (2.4 fois par partie).

Alors, comme vous pouvez le voir, Price qui a retrouvé ses moyens et l’infériorité numérique qui n’alloue plus autant de buts sont les plus importantes améliorations depuis l’arrivée de Claude Julien. L’offensive en a subi, et ce, malgré le retour de l’équipe sur le chemin de la victoire. Bien entendu, nous avons besoin d’un échantillon plus fourni de matchs avant de sauter aux conclusions, mais espérons que ces tendances changent plus tôt que tard; l’équipe risquant de ne pas passer la première ronde des séries s’ils ne le font pas. Go Habs Go!

Par J.D. Lagrange

Source de l'article original: https://habsterix.com/2017/03/03/habs-as-predicted-under-claude-julien/

 

« The Price is right »… ou pas

Traduit avec l’accord de l’auteur de Habsterix.com

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Il y a des moments dans la carrière d’un joueur lors desquels celui-ci connaît une mauvaise passe. Cel peut être causé par des problèmes personnels, par des blessures récurrentes qui affectent le joueur, ou cela peut tout simplement être une baisse de régime, une perte de confiance ou même un état d’esprit. Bien que cela arrive, ces mauvaises passes reposent rarement sur une tentative de prouver un point à leur entraîneurs ou dirigeants, particulièrement pour ce qui est des athlètes au sommet.

Carey Price, le gardien des Canadiens de Montréal qui a su démontrer son talent à maintes reprises, qui est considéré le meilleur gardien dans le monde, a souffert d’une blessure qui l’a mis hors-combat pour toute la saison après seulement quelques matchs la saison dernière. Il a travaillé fort pour revenir à temps pour la Coupe du Monde de Hockey cette année, lors de laquelle il a mené Équipe Canada vers une médaille d’or.

Les succès de Price ne se sont pas arrêtés là. Il a commencé cette saison en feu, en retrouvant son niveau de jeu d’il y a deux saisons et les Canadiens étaient de loin la meilleure équipe du circuit, à la grande surprise de beaucoup d’”experts” qui prédisaient que l’équipe allait rater les séries éliminatoires rendu en avril 2017.

Alors est arrivée la mi-décembre, le moment où les choses se sont gâtées pour le gardien des Habs. Pour une raison étrange et inconnue, il a perdu de son lustre. Il avait l’habitude de faire craindre ses adversaires, rendant les choses beaucoup plus difficiles pour ceux qui tentaient de le déjouer, mais cela n’est définitivement plus le cas. Et effet, Price a alloué quatre buts ou plus lors de ses 17 derniers matchs. Ses mouvements latéraux sont plus lents. Alors qu’il était reconnu comme étant un gardien de type hybride, en se tenant debout quand les tirs étaient hauts et en utilisant la position papillon quand il avait un écran devant lui ou alors que les tirs étaient bas, il se retrouve maintenant sur les genoux plus souvent qu’autrement, le rendant vulnérable aux tirs élevés, lesquels le déjouent la plupart du temps.

Après quelques parties, la plupart d’entre nous, les partisans de Price et des Canadiens, n’étions pas trop inquiets. Mais cela fait maintenant depuis la mi-décembre que son niveau de jeu n’a pas dégradé qu’un peu, mais bien rendu même au-deçà d’un niveau respectable. Pourtant, c’est de Carey Price que l’on parle, pas Mike Condon ou Peter Budaj… Il a toujours Stephane Waite dans son coin, lui qui a été encensé pour avoir fait adopter à Price un style plus agressif, lui donnant ainsi une mentalité d’affrontement lors de chaque tir.

Regardez bien ces chiffres:

Pourcentage d'arrêt – Rouge: 0.930 ou plus / Vert: 0.905-0.929 / Bleu: 0.904 ou moins
Pourcentage d’arrêt – Rouge: 0.930 ou plus / Vert: 0.905-0.929 / Bleu: 0.904 ou moins

Comme vous pouvez le constater, jusqu’au 12 décembre (ou le 17), Carey Price était Carey Price. Comme tout autre joueur dans cette ligue, il avait connu quelques matchs moins glorieux, mais son niveau de jeu était généralement celui auquel vous vous attendiez, particulièrement au sein d’une équipe qui s’est beaucoup améliorée défensivement, notamment avec l’arrivée du meilleur défenseur pour fermer le jeu, Shea Weber, pour remplacer le défenseur à risque P.K. Subban.

Depuis ce moment, par contre, Price semble avoir été lui-même seulement quatre fois lors de ses 19 derniers matchs, incluant 10 parties où ses performances n’étaient même pas d’un calibre digne de la LNH. Comme plusieurs, je suis perplexe par rapport au jeu du gardien des Canadiens et pour la première fois depuis ses débuts, époque où il était plus concentré sur la vie de party que sur ses perfomances sur la glace, je suis inquiet par rapport à Price. En fait, après avoir regardé le tableau ci-haut, je suis très inquiet.

Avec Price jouant de cette façon pour aussi longtemps, je commence même à me demander si cela vaudrait la peine que le DG Marc Bergevin joue le tout pour le tout, quitte à se départir d’une partie du futur de l’équipe, afin d’obtenir Matt Duchene, si Carey Price n’est pas lui-même? Bergevin s’est visiblement engagé pour des gains à court terme en faisant l’acquisition de Weber, mais le niveau de jeu méconnaissable de son gardien-étoile était loin de lui avoir traversé l’esprit à cette époque. Peut-être que cela lui traverse davantge l’esprit ces temps-ci?

Par J.D. Lagrange

Source de l'article original: https://habsterix.com/2017/02/11/when-the-price-is-wrong/

Rumeurs entourant les Canadiens et les Coyotes?

Crédit: Go Habs Go
Crédit: Go Habs Go

Traduit avec l’accord de l’auteur de Habsterix.com

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Alors que la LNH a franchi le cap de la deuxième moitié de saison, les nombreuses équipes au sein de la ligue bataillent leures rivales pour une position favorable au classement. Après tout, on ne peut pas gagner la très convoitée coupe Stanley si l’on se trouve hors-compétition. Comme le DG des Canadiens Marc Bergevin l’a toujours dit: “Notre but est de faires les séries. Après cela, tout peut arriver.”

Cela étant dit, à ce stade de la saison, les équipes ont reconnu leurs forces et faiblesses. Les DG à travers la ligue se donnent des coups de téléphone entre eux pour voir s’il y a possibilité de transactions. Dans une ère où les équipes doivent se plier à un plafond salarial précis et au concept du “loser point” – recueilli lors d’une défaite en surtemps – les échanges sont de plus en plus compliqués à effectuer.

Au moment d’écrire cet article, dans la conférence de l’Est, les Sabres de Buffalo figurent au tout dernier rang, mais ils sont à seulement sept points des Maple Leafs, qui eux sont au 8e rang dans la course pour les séries. Dans la conférence de l’Ouest, seulement les Coyotes de l’Arizona et l’Avalanche du Colorado sont sur le respirateur artificiel. Tous les autres croient en leurs chances de faire les séries, donc se débarrasser de joueurs à rabais est hors de question pour l’instant, et qui sait combien d’équipes seront dans cette position lors de la date limite des transactions, le 28 février prochain.

Plusieurs rumeurs circulent au sein de la LNH et plusieurs d’entres elles semblent être liées aux Coyotes et à l’Avalanche. Le DG du Colorado, Joe Sakic, a affirmé que tous les joueurs de son équipe sauf Nathan MacKinnon sont disponibles, si une bonne offre se présente. Les noms de Matt Duchene, Gabriel Landeskog, Jarome Iginla et Tyson Barrie ont circulé, mais il paraîtrait que le prix demandé soit exorbitant… très exorbitant et probablement trop pour les équipes concurrentes et prétendantes.

Pour ce qui est de l’Arizona, plusieurs joueurs sont au sein de rumeurs, même le capitaine de l’équipe Shane Doan, lui qui, dans le passé, voulait terminer sa carrière avec cette organisation. Martin Hanzal figure dans les rumeurs de transaction pour un bon moment miantenant, et le jeune attaquant Anthony Duclair vient tout juste d’être relégué dans la LAH.

Les Canadiens sont à l’affût

Il appert que Marc Bergevin soit occupé, voire très occupé à contempler ses options. Dans une entrevue récente, il a même admis être à la recherche d’un défenseur mobile et nous savons tous qu’il aimerait une amélioration à la position de centre, même avec l’émergence de Phillip Danault et avec Tomas Plekanec qui montre des signes de vie depuis quelques matchs.

Si vous suivez ce blog, vous savez que j’ai déjà prôné un des deux vétérans défenseurs gauchers de Dallas, Johnny Oduya ou Dam Hamhuis, comme possibilité pour de l’aide en séries. Les deux sont de bons patineurs, ont une grande expérience et formeraient un bon duo avec Shea Weber, permettant à Alexei Emelin de solidifier un autre duo, possiblement avec Jeff Petry, eux qui ont eu du succès ensemble dans le passé.

Bien entendu, si Ekman-Larsson est disponible, Bergevin doit donner un coup de téléphone à John Chayka. À seulement 25 ans, il est sous contrat jusqu’à la fin de la saison 2018-2019 avec un cap salarial de 5.5 millions$. Malheureusement, c’est cependant le nom de Hanzal qui semble persister, particulièrement selon les reporters qui entourent les Canadiens et la LNH. Je dis malheureusement parce que cela ne fait aucun sens.

Bien qu’on ne puisse nier le fait que les Habs aient besoin d’aide à la position de centre s’ils veulent compétitionner avec les Penguins de Pittsburgh au classement, Hanzal ne semble certainement pas être une bonne progression par rapport au duo Plekanec et Danault. Juste pour être certain et appuyer cette théorie, regardons tout cela de plus près:

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Comme on peut clairement le constater, mis à part la gabarit, les mises en échec et un moindre avantage au niveau du pourcentage de mises en jeu, Hanzal n’est pas mieux que ce que le Canadien a déjà. Même pour ce qui est des huit catégories au sein desquelles il mène, il est égal à Danault pour le nombre de buts comptés et avec Plekanec pour les buts et points en avantage numérique, et ce, avec deux fois plus de temps de glace en A.N. Donc je réitère: est-il vraiment une amélioration par rapport à ce que les Canadiens ont déjà? Je ne pense pas. En fait, je dirais même que je sais qu’il ne l’est pas.

Si les Habs cherchent à améliorer la position de centre, ils ont besoin d’un avantage clair. Un Matt Duchene, un Jason Spezza ou même un Ryan Nugent-Hopkins, quelqu’un amenant quelque chose que les Canadiens ne possèdent pas déjà. Bien sûr, le prix serait plus élevé, mais au moins, il ne serait pas question de perdre des atouts pour ajouter quelque chose que l’on a déjà.

Anthony Duclair à Montréal?

Il semble y avoir un peu de friction entre l’entraîneur des Coyotes Dave Tippett et Duclair. Après 20 buts la saison dernière, l’attaquant de 21 ans natif de Pointe-Claire n’a eu que trois buts et six passes en 41 matchs cette saison, avec un différentiel de -8. Cette semaine, les Coyotes l’ont relégué aux Roadrunners de Tucson, dans la AHL.

Bien sûr, cette nouvelle a été reçue par les partisans et médias de Montréal comme une posibilité de peut-être obtenir le joueur à rabais. Mais est-ce vraiment ce que le Canadien veut ou a besoin? Si l’on regarde son potentiel sur glace, pas vraiment cette saison, possiblement dans le futur. Cependant, à un si jeune âge, si Duclair se fait échanger par les Coyotes, ce sera la troisième fois de sa carrière. Pour une recrue avec autant de talent, cela devrait soulever plusieurs signaux d’alerte. Est-ce un problème d’attitude? D’éthique de travail? Il n’y a aucun doute que les nouvelles circulent dans la LNH et que Bergevin et son équipe sont au courant de quel est le problème. Le temps dira si celui-ci est assez sérieux pour l’empêcher d’obtenir un bon espoir local.

Mais ne vous en faites pas, les amis. Faites confiance à Bergevin. Il sait ce dont son équipe a besoin et il est à la recherche de ces pièces manquantes. Il a démontré dans le passé qu’il ne surpayera pas, même s’il sait qu’avec l’échange Weber/Subban, il veut avancer plus tôt que tard. Oubliez ce qu’il a fait (ou pas fait) dans le passé, car cette saison est la première fois que Bergevin se retrouve dans une position où il croit que son équipe peut faire beaucoup de bruit. Go Habs Go!!!

Par J.D. Lagrange

Source de l'article original: https://habsterix.com/2017/01/20/rumours-surround-habs-and-coyotes/

 

 

Démystification du travail de Trevor Timmins

Crédit: All About The Habs
Crédit: All About The Habs

Traduit avec l’accord de l’auteur de Habsterix.com

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Le repêchage amateur n’est pas une science exacte et les équipes professionnelles savent cela mieux que quiconque. Tout le monde peut déterminer où un joueur est rendu à un certain moment donné en l’observant et en regardant ses statistiques, mais voyez-vous, ce n’est pas tout ce qui compte quand on parle de dépistage. Peu importe combien de matchs les dépisteurs regardent, peu importe l’expérience qu’ils ont au sein de leur équipe de dépistage, peu importe les statistiques qu’affichent certains joueurs aujourd’hui, il demeure qu’ils tentent de projeter à quel point les jeunes joueurs progresseront sur une période donnée.

Cependant, il semble que certains partisans pensent que c’est un tâche plus facile que ça l’est en réalité. Certains vont jusqu’à suivre la carrière de jeunes espoirs, jouant un rôle de mini Bob McKenzie avant et pendant l’événement annuel de la LNH qu’est le repêchage en créant leurs propres repêchages simulés, à tel point où ils critiquent parfois même les professionnels du milieu. Quelquefois, ils réapparaissent quelques années plus tard en indiquant qu’ils avaient jadis raison, mais ils ne font jamais la même chose quand il appert qu’ils aient eu tort à maintes reprises. Cela dit, les résultats des équipes de dépisteurs de la LNH seront toujours au vu et au su de tous, même plusieurs années plus tard.

Mais avant de poursuivre sur cette lancée et de regarder le bilan des 30 équipes quand il est question de repêchage amateur, parlons du Vice Président du personnel des joueurs Trevor Timmins, dont le rôle est de superviser le système de dépistage amateur du Canadien, incluant la séance de sélection annuelle ainsi que le recrutement des agents libres de la LNH, tout en supervisant l’équipe de dépisteurs de l’équipe, couvrant le Canada, les États-Unis et l’Europe.

Puisque Timmins a joint l’organisation du Canadien pendant l’été 2003, nous commencerons notre recherche à partir de cette date afin de déterminer quelle est sa position et pourquoi le DG Marc Bergevin le porte aussi haut dans son estime. Par contre, nous nous concentrerons sur un aspect de sa profession : repêcher des recrues.

Pour commencer, il convient de préciser que M. Timmins a repêché un total combiné de 99 joueurs amateurs entre 2003 et 2016 inclusivement. Ces joueurs ont joué un total combiné de tout juste moins de 8500 matchs dans la LNH. Ok, tout cela est bien intéressant, mais où cela le classe-t-il en comparaison à ses pairs, vous demandez-vous? Regardons cela en détails.

D’abord et avant tout, disons qu’il serait injuste d’inclure les Jets de Winnipeg dans ces recherches. Ils n’ont commencé à repêcher qu’en 2011 et il prend un bon moment avant d’en voir les résultats. Il en est aussi un comparatif injuste quand il s’agit de matchs joués, bien sûr. Aussi, n’oublions pas que comme n’importe quelle statistique, peu importe ce que les fervents de statistiques avancées veulent faire croire, aucune statistique ne montre le portrait global. En dernier lieu et non le moindre, nous avons calculé le nombre de matchs joués même après qu’un joueur ait été échangé à une autre organisation, puisque nous ne jugeons pas les DG, mais bien l’historique de repêchage de ces équipes.

Depuis 2003, voici un tableau démontrant combien de sélections de première ronde l’équipe a faites, puis le même procédé pour les deuxième et troisième rondes. Puisque le nombre de rondes de repêchage a changé au courant des années, j’ai combiné les choix à partir de la quatrième ronde et plus tous ensemble, car historiquement, peu de joueurs de ces rondes se rendent jusqu’à la LNH. Sans plus attendre, voici les chiffres.

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Nombre de joueurs sélectionnés classés par ronde pour chaque équipe (2003-2016)

Je pense que nous pouvons nous mettre d’accord que plus l’on repêche de joueurs, plus on a de chances d’en voir quelques uns percer dans la grosse ligue, mais comme vous pouvez le voir, les Canadiens sont dans la seconde moitié de la LNH depuis 2003 et au total, seulement cinq équipes (six si l’on inclut Winnipeg) ont repêché moins souvent que Trevor Timmins. Cela constitue le premier point de référence quand il s’agit de voir combien de joueurs devraient jouer dans la LNH, en comparaison aux autres équipes de la ligue.

Un autre point de référence pour toute équipe de la LNH est la quantité de joueurs repêchés ayant percé jusqu’à la LNH. Voici le nombre total de joueurs ayant joué dans la LNH.

Nombre de joueurs ayant joué dans la LNH (2003-2016)
Nombre de joueurs ayant joué dans la LNH (2003-2016)

Regarder simplement le nombre de joueurs ayant eu leur baptême dans la LNH est injuste puisque toutes les équipes n’ont pas la même quantité de choix, comme nous l’avons vu précédemment. Donc, regardons le pourcentage représentant le nombre de joueurs ayant joué dans la LNH par rapport au nombre de joueurs repêchés par chaque équipe. Ces joueurs ont mérité, à un certain point, un essai dans la LNH.

% de joueurs repêchés jouant dans la LNH (2003-2016)
% de joueurs repêchés jouant dans la LNH (2003-2016)

Cela est bien beau, mais ces chiffres incluent des joueurs ayant fait carrière dans la LNH tout autant que ceux qui n’ont joué que quelques matchs (ou moins). Regardons un autre tableau, cette fois-ci représentant le nombre de matchs joués dans la LNH par le total des joueurs repêchés par chaque équipe.

Nombre total de matchs joués (2003-2016)
Nombre total de matchs joués (2003-2016)

Il semble que les Canadiens aient repêché des joueurs qui sont en fait parvenus à avoir une carrière dans la LNH en comparaison aux autres équipes, n’est-ce pas? Mais finalement, pour une évaluation plus complète du travail effectué par chaque équipe, regardons la moyenne de matchs joués par les joueur repêchés par chaque équipe, divisé par le nombre de choix qu’ils ont sélectionné au total.

Matchs joués par choix au repêchage (2003-2016)
Matchs joués par choix au repêchage (2003-2016)

Ce que le tableau ci-haut indique, c’est que les Canadiens sous les services de Timmins, en ayant sélectionné au 24e rang au niveau du nombre de choix, ont la moyyen la plus élevée pour ce qui est des matchs joués par les joueurs repêchés. Si quelqu’un vous dit que Trevor Timmins est surévalué, ou que les Canadiens ne font pas de bons repêchages, montrez-leur la preuve qu’ils ne font que parler en air, et que leur opinion est basée sur un coup d’oeil rapide et non pas sur des faits. Cela comprend chaque équipe de la LNH, donc vous avez des faits concrets comme bases de comparaison, ce qui est beaucoup mieux que d’écouter les gens qui n’aiment seulement que s’entendre parler.

Incidemment, vous imaginez-vous si Pierre Gauthier n’avait pas échangé autant de choix au repêchage? Marc Bergevin comprend la valeur de ces choix et donne à Timmins la liberté nécessaire pour faire son travail.

Source pour les chiffres : hockeydb.com en date du 9 décembre 2016.

Par J.D. Lagrange

Source de l'article original: https://habsterix.com/2016/12/26/demistifying-the-work-of-trevor-timmins/

Discussions entre les Canadiens et les Stars

Crédit: Pub du Parvis
Crédit: Pub du Parvis

Traduit avec l’accord de l’auteur de Habsterix.com

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Les Canadiens de Montréal surpassent les attentes de tout le monde jusqu’ici, cette saison. Quel être sain d’esprit aurait choisi les Habs comme équipe non seulement au sommet de sa division lors de la pause de Noël, mais aussi une des équipes trônant dans le top de la LNH? Ce qui est encore plus exceptionnel est le fait que l’équipe performe plutôt bien dans les circonstances, avec des joueurs clés tombés au combat, étant parfois même dominante lors de quelques matchs.

Alex Galchenyuk, Andrei Markov, Alexei Emelin, Andrew Shaw, David Desharnais et Greg Pateryn étaient tous absents lorsque les Canadiens ont affronté deux des équipes les plus dangereuses du circuit et, pourtant, ils n’ont pas seulement bien compétitionné; ils auraient pu remporter ces deux parties. Un départ lent et une performance moyenne de Carey Price – selon ses propres standards – auront coûté le match face au Wild du Minnesota, et n’eussent été quelques arrêts héroïques du gardien Sergei Bobrovsky, l’équipe montréalaise serait revenue de Columbus avec deux points.

Mais cela n’a pas arrêté le DG Marc Bergevin de chercher à améliorer son équipe. En fait, les partisans devraient noter que lorsqu’il a finalisé la transaction avec les Prédateurs, cela sous-entendait qu’il voulait ramener la coupe Stanley plus tôt que tard en additionnant Shea Weber à son équipe.

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Faire un vœu sous les Étoiles

Dans un article publié sur 98.5 Sports, le reporter Dany Dubé dit que l’on “peut s’attendre à une transaction importante” par les Canadiens dans les prochaines semaines, et il croit que le partenaire d’échange des Habs est une.

“Je ne serais pas surpris que les Stars de Dallas soient impliqués, a-t-il soutenu. Il y a constamment des dépisteurs des Stars aux matchs du Canadien. Ils suivent tous les matchs du Canadien, ils sont presque dans leurs souliers. Et les Stars sont actuellement dans une période difficile, c’est critique. Ils auront à prendre des décisions importantes s’ils veulent participer aux séries.” ~ Dany Dubé

Mais qui cela pourrait-il bien être? Comme vous pouvez le constater, Dubé ne se permet pas de nommer qui que ce soit, mais il n’y a pas énormément d’options pour un top-6 à Dallas. Oubliez Tyler Seguin et Jamie Benn puisqu’il n’y a aucune chance que les Stars les échangent. Patrick Sharp n’a joué qu’un match jusqu’ici cette saison, et avait seulement un but avant d’être retiré de la formation pour une durée indéterminée en raison d’une commotion. Il serait surprenant que ce soit lui; même s’il revenait au jeu. Cela serait un très gros risque.

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Ceci ne laisse que quelques options:

Jason Spezza

Nous avons mentionné son nom sur ce blogue pour quelques semaines maintenant et, mis àpart son contrat de 7.5millions $ jusqu’en 2018-19, si l’on regarde seulement côté hockey, il comblerait un besoin chez les Canadiens. Du haut de ses 6-pieds-3 et 210 lbs, il est un gros joueur de centre droitier qui formerait une solide combinaison un-deux avec Alex Galchenyuk. Il gagne plus de 54% de ses mises en jeu et a progressé un peu avec neuf points en 11 matchs jusqu’ici au mois de Décembre.

Patrick Eaves

Le vétéran de 32 ans joue à l’aile droite, et ils est un solide joueur nord-sud qui compte 20 points (12 buts) à son actif en 34 matchs cette saison. En fait, il mène les Stars au niveau des buts marqués, soit un but de plus que Seguin. Il serait alors incertain qu’ils veuillent l’échanger maintenant, particulièrement considérant son salaire de 1 million$.

Antoine Roussel

Le fougueux joueur natif de Roubaix, en France, peut définitivement jouer au hockey. Il a 17 points en 34 matchs cette saison, mais est-il vraiment un attaquant de top-6? Je le vois plutôt comme un Andrew Shaw gaucher, un excellent joueur de troisième trio qui peut contribuer au top-6 si et quand le besoin est.

Radek Faksa

Le Tchèque de 22 ans a fait partie des espoirs importants de l’équipe pour un bon moment maintenant, mais il doit tout de même prouver qu’il a tout ce qu’il faut pour la LNH. Tout comme Spezza, il a un gabarit de 6-pieds-3 et 210 lbs et il est un joueur de centre, mais il est gaucher et ses statistiques de mises en jeu sont sous la moyenne, soit à 47.1% d’efficacité. Jusqu’ici cette saison, il est parvenu à marquer cinq buts et huit passes en 35 matchs. Les paris sont lancés à savoir s’il deviendra un centre de permier ou deuxième trio, mais pour l’instant, il est plutôt un joueur de troisième trio.

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Alors voilà pour vous. Comme vous pouvez clairement le voir, il semble que la meilleure option soit Spezza, mais n’oublions pas qu’il a une clause de non-échange modifiée stipulant qu’il doive soumettre une liste de 10 équipes auxquelles il ne veut pas être échangé. Il a joué au Canada dans le passé et son expérience avec les Sénateurs n’en a pas été une positive.

Les Stars ont également quelques défenseurs qui cadreraient bien avec le style d’équipe que Bergevin tente de bâtir, en considérant le fait qu’il cherche un défenseur gaucher pour jouer avec Weber. Johnny Oduya et Dan Hamhuis seraient de bons choix, voyant leur expérience et le type de jeu qu’ils préconisent. Bergevin connaît très bien Oduya depuis son passage à Chicago.

Faites votre vœu les amis, les équipes comme Dallas et Colorado semblent assez mûres pour y piger, et vous pouvez parier que les Canadiens sont en train de discuter avec elles. Un facteur qui avantage les Habs, est que ces deux équipes sont dans la conférence de l’Ouest, puisque, historiquement parlant, les équipes sont plus susceptibles de faire des échanges avec l’autre conférence pour ne pas avoir à affronter leurs ex-joueurs en séries.

Par J.D. Lagrange

Source de l'article original: https://habsterix.com/2016/12/24/habs-and-stars-talking-trade/

Paul Holmgren brise « Le Code »

 

Crédit: CSN Philly
Crédit: CSN Philly

Traduit avec l’accord de l’auteur de Habsterix.com

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Tout en étant confinés dans un milieu d’affaires très compétitif, les Directeurs Généraux de la Ligue Nationale de Hockey forment une certaine camaraderie, dans laquelle ils comprennent qu’il y a des choses qui se font et d’autres qui, eh bien, ne devraient pas être faites. Ces choses ne sont pas nécessairement écrites quelque part et sont, techniquement, tout à fait légales, mais les DG au travers la ligue savent pertinnement qu’il y a des lignes directrices à respecter par respect à leurs collègues DG. Si l’on choisit de briser ce code, on finit par en payer le prix d’une façon ou d’une autre.

Personne n’en connaît davantage sur ce concept que l’ancien DG et maintenant Président des Flyers de Philadephie, Paul Holmgren. Dans un ouvrage récemment publié par l’auteur réputé Jay Greenberg, «Les Flyers de Philadelphie à 50 ans»*, celui-ci écrit qu’une des raisons pour lesquelles Holmgren a quitté son poste de directeur général était qu’il avait la forte impression que les autres DG ne voulaient plus marchander avec lui après qu’il ait fait signer une offre hostile de 14 ans, 110 millions $, à l’agent libre avec restrictions Shea Weber, en 2012. Bien que le livre des règlements de la LNH permette cette action, cela n’est pas vu d’un bon œil par les Directeurs Généraux et ils n’est pas surprenant que les DG des autres équipes, parfois probablement sous pression de leur propres propriétaires, aient refusé de faire affaire avec les Flyers après cette histoire.

“Il est difficile de faire ce travail si vous avez une mauvaise relation d’affaires, ou du moins une mauvaise relation en apparences, avec d’autres DG. » – Paul Holmgren

* Titre original: « The Philadephia Flyers at 50 »

Holmgren a ajouté que même si les offres hostiles aux agents libres avec restriction sont légales, elles sont vraiment mal perçues et qu’à cause de cela, sa relation avec beaucoup d’autres DG a changée.

En dépit de cette leçon évidente, il semble que Holmgren n’ait en réalité rien appris. Dans le même livre, Holmgren écrit que lors du repêchage de 2013, les Canadiens de Montréal ont offert Max Pacioretty et le 25e choix au repêchage de l’équipe pour Wayne Simmonds et le 11e choix des Flyers, qui sera finalement devenu Sam Morin.

En divulguant des informations aussi confidentielles issues de conversations très privées avec d’autres DG, Holmgren place encore une fois les Flyers, et l’actuel DG de l’équipe Ron Hextall, en fâcheuse position. Quel être sain d’esprit voudra marchander avec une organisation qui est susceptible de divugluer publiquement les noms de joueurs impliqués dans les discussions privées, particulièrement si lesdits joueurs sont toujours avec leur équipe respective?

De quelle façon cette « nouvelle » a-t-elle affecté la relation entre le DG des Canadiens, Marc Bergevin, et le capitaine de son équipe? Vous pouvez parier qu’il y a eu une rencontre entre les deux hommes, et le niveau de malaise devait être très élevé. Et qui sait si cette même relation a été ternie par un (ancien) DG qui n’a pas su se taire?

Oh, ne me méprenez pas, il arrive qu’il y ait certaines «fuites» d’informations par rapport à des échanges potentiels, parfois même par exprès. Cela dit, ces infos demeurent des rumeurs, jamais des faits confirmés comme ceux publiés dans un livre vendu au grand public. Quelque chose me dit que cette décision de Holmgren va coûter cher aux Flyers, et qui sait ce que le futur réserve à cette équipe, où il est à la barre de toutes les décisions? Ce qui est sûr, c’est que si les DG n’ont pas aimé cette offre hostile, vous pouvez mettre votre main au feu qu’ils ont détesté cette divulgation d’informations confidentielles à propos d’une équipe pour laquelle le joueur concerné joue encore, et Hextall pourrait avoir beaucoup de difficulté à avoir un retour d’appels d’autres DG.

Par J.D. Lagrange

Source de l'article original: https://habsterix.com/2016/12/16/paul-holmgren-breaks-the-code/