Le Canadien et le Syndrome Québécois

Traduit avec l’accord de l’auteur de Habsterix.com

cropped-instigatorboardbanner1260x2403

En ce jour de la Saint-Jean-Baptiste de 2018, alors que les résidents du Québec et les Canadiens natifs du Québec célébrons la fête nationale de notre province, la poussière retombe après ce qui s’est avéré un repêchage LNH sans gros rebondissement. Mis à part quelques échanges de choix contre choix, le repêchage de cette année fut anormalement tranquille du côté des échanges, avec seulement une transaction majeure entre les Flames de Calgary et les Hurricanes de la Caroline. Comme tous les autres, le DG des Canadiens Marc Bergevin est demeuré assis en laissant ses recruteurs experts, menés par Trevor Timmins, opérer leur magie en espérant que cela porte fruit sur le long terme.

Avant que quiconque croie que depuis mon déménagement dans la belle Colombie-Britannique, je suis devenu anti-Québécois, laissez-moi vous rappeler un article que j’ai écrit il y a quelques années, un des mes plus satisfaisants, dans lequel je réponds aux anglophones qui sous-estiment l’importance d’avoir des joueurs québécois au sein des Canadiens.

L’outrage sur Twitter était cependant palpable, avec plusieurs utilisateurs du Québec, particulièrement des francophones, qui étaient sidérés par le fait que leur équipe adorée ne soient arrivés à sélectionner qu’un joueur de la LHJMQ.

Il est vrai qu’avec tous les choix qu’ils avaient, les Canadiens n’ont pu sélectionner qu’un joueur local, en prononçant le nom de Samuel Houde au 133e rang. Mais j’étais curieux de savoir pourquoi c’était le cas. Les Canadiens ont-ils vraiment craché sur des joueurs de chez eux pour en sélectionner d’autres à talent égal? Si tel était le cas, ces joueurs québécois auraient été sélectionnés peu après les choix des Canadiens, je me suis dit… non?

Eh bien j’ai fait la recherche et voici ce que j’ai découvert:

screen-shot-2018-06-24-at-7-45-48-am

  • 217 joueurs ont été sélectionnés dans le repêchage LNH 2018
  • 22 d’entres eux (10%) étaient issus de la LHJMQ
  • La moitié d’entre eux sont nés au Québec
  • De ceux sélectionnés, 4 étaient des gardiens, une position dont le Canadien n’a pas besoin
  • Et des 7 restants, les Canadiens ont pu en sélectionner un.

Alors qu’est-ce que cela nous dit, les amis? Cela me dit qu’en tout et pour tout, la LHJMQ ne remplit pas son devoir de développer des joueurs attayants non seulement pous les Canadiens de Montréal, mais aussi pour les 30 autres équipes! Cela nous dit même davantage, puisque parmi ceux jouant dans la LHJMQ, plus que la moitié (55%) d’entre eux ne sont même pas Québécois! Oui les amis, cela veut dire que 0.05% des joueurs sélectionnés en 2018 (11 de 217) étaient natifs du Québec. Et c’est la faute de Bergevin et Timmins de n’en avoir sélectionné qu’un seul?!?

Vraiment? Est-ce réellement ce que les partisans pensent au Québec? Que sont Jonathan Drouin, Philip Danault, Nicolas Deslauriers et Charles Hudon? Des sous-produits? Voilà quatre produits locaux, plus que nous en ayons vu avec les Canadiens depuis un long, long moment, et considérant le fait que la quantité d’entre eux s’amenuise dans la LNH, c’est en fait très remarquable. De plus, quelqu’un m’a “tweeté” ceci…

Il semble bien que ce ne soit pas parce que les Canadiens n’essaient pas. Sous Bergevin, ils ont même investi davantage dans le dépistage au Québec et dans la LHJMQ. L’équipe construit des patinoires extérieures pour permettre à des jeunes de patiner et jouer au hockey! Pour emprunter l’expression de François Gagnon, “Simonak”, que voulez-vous qu’ils fassent de plus?

Alors pour ceux qui peuvent dinstinguer la fôret des arbres, arrêtons-nous un intant, et espérons que Bergevin puisse faire un échange ou deux afin de solidifier sa formation, surtout à la position de centre et même pour trouver un partenaire à la défense pour Shea Weber. Nous sommes à moins d’une semaine du marché des joueurs autonomes. Go Habs Go!

Par J.D. Lagrange

Source de l'article original: https://habsterix.com/2018/06/24/the-habs-and-the-quebecois-syndrome/

Le débat Matthews/Laine

Crédit: Sports Rants
Crédit: Sports Rants

Qui dit vrai?

Le réputé Gary Lawless de TSN affirme que Laine aura une plus belle carrière que Matthews. Quant à Ken Campbell de The Hockey News, summum des revues de hockey, il affirme que  Matthews aura plus d’impact que le longiligne finlandais quand ceux-ci auront tous les deux l’âge de 23 ans. Regardons un peu leurs accomplissements et toutes les facettes de leur jeu afin d’y trouver une réponse.

Tout d’abord, dans le sport professionnel, plusieurs athlètes sont liés à vie en raison de leurs rangs au repêchage. Par exemple, dans la NFL, le débat Manning/Leaf et  Luck/RG3 ont soulevé la passion des fans et ont bien alimenté les différentes analyses ou opinions possibles. Imaginez si les Colts avaient jeté leur dévolu sur Leaf au lieu de la légende Manning. Les années où il y a la présence de deux immenses talents, on a tendance à les comparer tout au long de leurs carrières.  Leurs duels multiples sont souvent titrés.  Au hockey, il y a eu le fameux Taylor vs Tyler, Kovalchuk vs Spezza, McDavid vs Eichel et tout récemment le débat Matthews et Laine.

Retournons au printemps dernier. La chance donne aux Maple Leafs l’opportunité de choisir au premier rang à l’encan amateur à notre St-Jean nationale. Deux joueurs sortent du lot.  D’un bord, on a Matthews.  Le joueur spectaculaire d’âge junior a décidé de s’installer à Zurich lors de l’année de son admissibilité vers la LNH, pour évoluer dans la plus grosse ligue du pays. Il faut noter que l’espoir de Scottsdale n’était que deux jours trop jeune pour faire partie de la cuvée de 2015, année lors de laquelle, selon les experts, il aurait été le 3e joueur réclamé derrière McDavid et Eichel.

Étant le plus vieux hockeyeur pour la classe de 2016, il peaufine son jeu dans une ligue professionnelle et reçoit les conseils d’un entraîneur n’ayant plus besoin de présentations, Marc Crawford. Sous ses ordres, il termine deuxième compteur de sa formation derrière le joueur qui a été préféré à Zach Parise au repêchage de 2003, Robert Nilsson.  Il termine également au dixième rang de la ligue menée par Pierre-Marc Bouchard.

Cela dit, la statistique la plus révélatrice de la présente saison est qu’il a maintenu le 3e meilleur ratio de points par rencontre, tout en étant le plus jeune joueur de la ligue. Les qualificatifs positifs fusent de toutes parts, le vantant d’être un futur centre de premier plan dans la LNH, d’être extrêmement fort sur la protection de rondelle et le comparant à Anze Kopitar.

De l’autre côté, on a Patrik Laine, un joueur qui était classé 6e par l’ISS en octobre 2015. Pourquoi a-t-il gravi les échelons jusqu’au 2e rang en juin dernier?  Facile à répondre.  Voici son palmarès: Médaillé d’or au championnat mondial junior en janvier dernier, membre de l’équipe d’étoiles de ce tournoi avec une fiche de 7 buts et 13 points en 7 matchs. Avec son club de Tappara, il a été le meilleur buteur des séries et a reçu le titre du joueur par excellence. Au championnat mondial de mai dernier, il est devenu le plus jeune joueur de l’histoire à se joindre à la formation finlandaise. La cerise sur le sundae est qu’il a aidé la Finlande à se rendre en finale contre la formation canadienne (défaite 2-0). Son dossier: 12 points en 10 rencontres, élu meilleur attaquant du tournoi et joueur le plus utile, en plus d’être nommé au sein de l’équipe étoilée. Il récolte le deuxième plus haut total de points pour un joueur de 19 ans. Le réputé Bob McKenzie affirme alors que le marqueur finlandais a rétréci l’écart avec Matthews et se trouve au second rang des meilleurs espoirs, et même premier sur la liste de quelques recruteurs.

Enfin, il arrive fréquemment que le deuxième meilleur espoir répertorié réponde qu’il est le meilleur de la cuvée, mais qu’il sera heureux d’être seulement repêché. Eichel a affirmé ce vieux cliché l’an dernier au début juin (permettez-moi de douter un peu de son affirmation malgré toutes ses habiletés), RG3 l’a mentionné également ainsi que Laine quelques jours avant la séance. Peut-être le temps donnera-t-il raison  à ce dernier, contrairement aux autres…

Les recruteurs de Toronto ont fait le bon choix pour leur organisation. Cette formation avait bel et bien besoin d’un réel centre numéro un pour continuer à bâtir avec des ailiers prometteurs tels Marner et Nylander. Aussi, le besoin était d’amener un élément nord-américain, qui était vu comme l’espoir numéro un en 2016.  Il s’avérait donc le choix le plus logique pour la suite de leur construction. Par contre, deviendra-t-il le meilleur hockeyeur de sa cuvée? Jusqu’à présent – il est encore très tôt pour en juger – Laine semble avoir les mains sur ce volant. Certes, l’entrée en scène de Matthews, qui a enfilé 4 buts à sa première rencontre contre Ottawa, est signée Hollywood.

Par contre, Laine fait partie d’une catégorie de buteurs rares. Il apporte des moments spéciaux à tout coup sur la patinoire. Il mène au chapitre des tours du chapeau avec deux et mène ex-aequo avec Crosby pour les matchs avec plus d’un but avec 4.  Le seul duel Matthews-Laine à ce jour est survenu le 19 octobre dernier, et nous pouvons affirmer sans hésiter que ce premier round a été remporté par le déjà célèbre #29, alors qu’il marquait son premier tour du chapeau et but gagnant en prolongation.

Alors que nous sommes dans une LNH où marquer des buts est rendu immensément ardu et que la présence de marqueurs de 40 buts se fait rare, Laine est au troisième rangs des buteurs et est en voie de récolter 43 buts.

La chance qu’a eue la concession manitobaine d’ajouter à l’aile un autre jeune franc-tireur élite finlandais en juin dernier donne de l’espoir aux amateurs des Jets et sa seule présence vaut le prix d’entrée. Certes, l’aspect défensif est important dans la sélection d’un espoir dans les hautes sphères de l’encan, mais ce n’est pas ce qui est primordial, selon moi. Nous pouvons enseigner à un joueur à peaufiner son jeu dans sa zone et d’en apprendre les rudiments.  Cependant, un Mike Bossy ne court pas les rues!

La tendance actuelle dans la LNH est de se doter ou de prioriser l’obtention de gros centres élites pour bâtir sa franchise au détriment d’un ailier en puissance; Laine pourrait et semble s’avérer l’exception à cette tendance. De plus, rien ne semble l’affecter comparativement au moral bas (quoique bien normal) qu’a vécu le « sauveur » des Leafs quand il a connu sa longue disette sans marquer.

Lawless affirme que, malgré les bonnes habiletés que Matthews possède déja en ce qui à trait au jeu sans la rondelle et dans son territoire, Laine réduira l’écart avec son rival dans peu de temps, tout en continuant à avoir un avantage dans les points et surtout les buts.

De plus, la masse musculaire du numéro 34 semble être en avance sur le 29.  Imaginez quand Laine, qui a quelques mois de moins que celui qui l’a devancé en juin dernier, atteindra sa maturité. Le talent avec la rondelle, la puissance de son lancer qui est assurément à la hausse et l’amélioration des batailles à un contre un, feront de Laine une bête dans la colonne des buteurs. On dirait que la magie est en lui.

Hockey News semble convaincu que, dans quelques années, Matthews sera le meilleur jeune joueur derrière McDavid parmi les jeunes talents de la LNH.  L’influence du marché torontois est-elle entrée en ligne de compte?  Peut-être serait-il mal vu de leur côté de placer Laine devant leur enfant chéri, si tôt…

Bref, tout comme Lawless, il m’apparaît évident que malgré le talent inné de ses deux jeunes prodiges, le choix numéro deux de 2016 trônera au sommet de cette cuvée quand leurs carrières seront terminées…

Steve Nicodemo

 

Qui sera le choix du tricolore?

Crédit: Puck Me Please
Crédit: Puck Me Please

Voilà, il est clair que les fans du « CH » seront très déçus d’apprendre que le rang du Canadien est resté intact. En effet, ils sélectionneront au 9e rang le 24 juin prochain. Pire encore pour eux, ils ont vu leurs ennemis jurés, les Maple Leafs de Toronto, remporter cette loterie. Quoi de mieux pour continuer leur reconstruction que d’ajouter le meilleur espoir de l’encan en Auston Matthews.

Voici le premier aperçu des premiers 14 espoirs sélectionnés.

Bonne lecture:

1.Maple Leafs C Auston Matthews

Il a failli être éligible l’an dernier, manquant la coupure de quelques jours à cause de sa date de naissance. Shanahan et sa troupe sauront greffer ce jeune prodige à leur banque de jeunots qui compte notamment Nylander, Marner, Reilly et Dermott.  Matthews aura un impact comparable à celui qu’Eichel a connu cette saison pour les Sabres, mais pas le même style de jeu.  Il possède plutôt quelques ressemblances à Sakic.

2.Jets AG Patrick Laine

Quoique Puljujarvi pourrait être le choix pour combler un des deux premiers rôles de centres de l’équipe (avec Scheifele), Laine offre du hockey sensationnel en séries en Finlande présentement.  Un genre de Kurri. De plus, Little peut très bien se tirer d’affaire comme deuxième centre.

3. Blue Jackets C Jesse Puljujarvi

Il saura combler la perte de Johansen à Nashville. Tout un sens du jeu et il a dominé dans les deux derniers championnats du monde des moins de 20 ans alors qu’il était dans les plus jeunes.  Ne soyez pas surpris si Kekalainen tente de mettre la main sur le deuxième choix également, détenu par les Jets présentement, comme mentionné précédemment ici.

4. Oilers D Olli Juoelevi

Les Oilers, comme déja mentionné il y a quelques semaines, auraient transigé vers le bas s’ils avaient eu le 2e ou 3e rang au repêchage afin de prendre le meilleur défenseur à leurs yeux. Celui-ci semble être Juolevi, défenseur dominant dans les deux sens de la patinoire et qui semble gagner partout cette année (Finlande moins de 18 ans et possiblement avec London dans la ligue de l’Ontario… qui sait peut-être la coupe Memorial).  Style de jeu comparé à celui de Maatta.

5. Canucks  D Mikhail Sergachev

Même si Tkatchuk est mieux classé, Jim Benning semble dire qu’il irait choisir un défenseur s’il n’obtenait pas un des 3 premiers choix. Sergachev semble être le Provorov de cette année, dominant à son année recrue dans une ligue junior canadienne et nommé défenseur par excellence de la OHL. Il a plus d’upside que Chycrun. Les Canucks pourraient transiger avec Arizona pour que ceux-ci avancent et prenne le fils de Keith, ex-étoile de leur organisation. Vancouver aurait quand même Sergachev avec le 7e rang. La pire organisation de la ligue point de vue « roster » à mes yeux, et il se tromperait selon moi en optant pour un défenseur au lieu des attaquants tous mieux répertoriés.

6. Flames AG Matthew Tkatchuk ( si Tkatchuk pris 5… PL Dubois)

Brian Burke est un partisan des gros joueurs de centres nord-américains et Dubois est exactement cela. Si Tkatchuk est choisi par une équipe autre que Vancouver au 5e rang, le prodige québécois saura faire plaisir à Bob Hartley. Cela permettrait aux Flames de placer Bennett à l’aile, quoique Hartley semble préféré voir le 93 au centre.

7. Coyotes D Jakob Chycrun

Que ce soit les Canucks ou Arizona à ce rang, il est clair que le troisième défenseur qui sera pris sera Chycrun. Fiable défensivement, il n’est pas le plus offensif par contre. Il a eu quelques difficultés récemment mais est tout de même un défenseur qui sera dans le deuxième duo à la ligne bleue. Style comparé à Karl Alzner, mais moins volubile bien évidemment.

8. Sabres Alex Nylander A

Un défenseur serait un élément souhaitable pour cette organisation, mais étant donné les 3 premiers déja pris, ils sélectionneront le meilleur ailier disponible et c’est le frère de William. Il y aura l’esprit de compétiton entre les deux frangins en s’affrontant un minimum de 5 fois par année, et ce, très bientôt. Ils ont déja deux centres de haut niveau alors un centre à la Dubois est peu probable (à moins qu’il place O’Reilly à l’aile mais les chances sont faibles…).

9.Canadiens Pierre-Luc Dubois C

Ne vous inquiétez pas, il n’est pas un autre Leblanc. Il a pris du galon tout au long de la saison et est classé par certains experts au 4e rang des meilleurs espoirs. La recherche de défenseurs par des formations choisissant avant eux font en sorte que le plus bel espoir québécois glisse à leur rang. Un besoin pour le club de Marc Bergevin, gros gabarit au poste de centre et qui semble être un attaquant productif. Pourrait être tenté par Jost ici.

10 Avalanche Jake Bean D

Un arrière est le besoin le plus criant au Colorado et Bean a connu toute une saison offensive. Il est une des grosses raisons du succès peu attendu des Hitmens dans l’ouest. Peut devenir un autre Rafalski, ou un autre Ellis, ou peut ne jamais devenir un défenseur régulier.

11 Devils Clayton Keller AG

Ray Shero est très intelligent comme DG et prendra celui restant qui a le meilleur potentiel offensif. Keller, malgré sa petite taille, pourrait s’avérer être une véritable machine à produire. De la trempe de Parise.

12 Senators Tyson Jost C/A

Pierre Dorion aura toute une mission et c’est de remplacer la légende Bryan Murray. Il optera pour le dynamo offensif qui ne cesse de gravir les échelons des meilleurs espoirs et qui a complètement dominé le championnat des moins de 18 ans, battant même certaines marques d’un certain McDavid.

13 Hurricanes Logan Brown C

Ron Francis greffera à son énorme banque d’espoirs le géant Brown. Le fils de l’ancien joueur de la LNH, Jeff (et ex joueur des Hurricanes), amène du potential offensif, de la robustesse et il a le profil pour éventuellement remplacer, si le développement continue en ascension, les souliers de l’ex capitaine de ceux-ci, Eric Staal, qui sera joueur autonome le 1er juillet prochain.

14 Bruins Charlie MacAvoy D

Sweeney nous a habitués très tôt à des choix audacieux qui ont laissé le monde du hockey sceptique (Senyshyn et Debrusk au lieu de Connors et Barzal l’an dernier). Ce grand défenseur est un produit de la region de la Nouvelle-Angleterre et se joindra à Zboril et Carlo comme espoirs à l’arrière.

Je vous reviens mi-juin avec des modifications s’il y a lieu et ne vous gênez pas pour débattre de vos choix!

Steve Nicodemo

 

 

Hockey en vrac

Crédit: The Draft Analyst
Crédit: The Draft Analyst

C’est officiel: la formation qui aura le luxe de sélectionner l’espoir américain Auston Matthews sera connue le 30 avril prochain. Plusieurs personnes ne souhaitent pas voir les Oilers remporter cette loterie pour la quatrième fois en sept ans. Doug Armstrong, DG des Blues et homme très influent dans ce milieu, en fait partie et trouverait la situation très injuste si cela se reproduisait encore cette année.  Il propose qu’une équipe ne puisse repêcher au premier rang si elle est l’heureuse élue, qu’après cinq ans minimum. Je comprends parfaitement ce qu’il tente d’exprimer: la réunion des surdoués Matthews et McDavid causeraient d’énormes maux de tête aux équipes adverses pour plusieurs années et comme Armstrong dit si bien, un moment donné tu ne peux aider constamment des équipes  qui croupissent année après année dans les bas fonds et leur octroyer des joueurs étoiles peu coûteux pour un minimum de sept ans (un joueur repêché ne peut obtenir son autonomie qu’après sept saisons et que son contrat se termine). Dossier à suivre et espérons pour le bien de la ligue qu’une autre équipe gagnera ce privilège.

 

Les Sharks, équipe surprise des séries?

Nouveau tandem dans les buts, nouveau capitaine, nouvel homme de confiance derrière le banc, infusion de jeunesse qui cadre parfaitement le système de jeu; est-ce que les Sharks seront de véritables requins Durant les séries et passeront au travers leurs nombreuses proies sur le chemin de la conquête de la coupe Stanley? Voilà ce qu’espère le représentant du groupe des propriétaires des Sharks, Hasso Plattner. Doug Wilson a nommé Peter DeBoer comme entraîneur durant l’entre-saison et cela rapporte du positif. Après tout, partout où il est passé, il a connu du succès et les nombreuses têtes d’hockey qu’ils l’ont connu m’ont que des éloges à lui faire ( champion OHL avec les Rangers de Kitcheneren 2003, finaliste de la coupe Stanley en 2012 avec ses Devils très ordinaires.)

De plus, Doug Wilson a pris une décision audacieuse en cédant son premier choix au repêchage de cette saison l’été dernier aux Bruins pour un gardien ayant peu d’expérience en Martin Jones, fraîchement acquis de leurs rivaux, les Kings… (les rumeurs disent que Lombardi avait mentionné à Don Sweeney de ne pas échanger Jones, obtenu avec Miller et un premier choix contre les services  de Lucic à un ennemi  californien, ce que Sweeney n’a pas du tout fait…) Je mentionne audacieux car il n’avait pas fait les séries l’an dernier et ce choix aurait pu ne pas être un bon si les Sharks n’avaient pas bien performé. Le nouveau cerbère des Sharks montre d’excellentes statistiques cette saison et s’avère être toute une acquisition jusqu’à présent. L’ajout de Reimer près de la date limite de transaction en est une excellente aussi et ses chiffres le prouvent facilement.

Puis, ils ont donné un nouveau souffle à  leur leadership en enlevant le C de Joe Thornton pour le donner à Joe Pavelski. Thornton n’a pas été du tout affecté par cette décision; il règne au 8e rang des compteurs de la ligue et est 4e pour les mentions d’aide.

Pour finir, l’émergence dans leurs rôles respectifs des jeunes  Tierney, Donskoi (également élu dans l’équipe finlandaise à la prochaine coupe du monde), Nieto, Karlsson et Hertl avec les « nouveaux » vétérans Couture, Vlasic et Pavelski font des Sharks une équipe dangereuse à l’approche du tournoi printanier (d’autant plus qu’ils ne font pas figure de favoris cette année).

N’oubliez pas non plus la saison phénoménale du défenseur format géant Brent Burns, qui vient d’abaisser la marque pour un défenseur de l’équipe pour le plus grand nombre de points en une saison, détenue auparavant par Dan Boyle.

Si les Sharks se rendent jusqu’au bout, HSL vous l’aura dit en primeur…

Steve Nicodemo

Les Bruins de Montréal

2012-nhl-draft-day-around-the-rink-38
Crédit: Pittsburgh Penguins

Je sais qu’il est injuste de revenir sur des choix de repêchage et que tout le monde nous rappellera qu’il ne s’agit pas d’une science exacte. Ils ont raison, mais il est toujours amusant de faire l’exercice d’imaginer quelle équipe nous aurions si nous avions choisi tel joueur au lieu d’un autre. C’est donc pourquoi je me suis amusé à scruter les repêchages de 2003, 2006 et 2008 des Canadiens, puisque nous avions eu toute une séance en 2007 alors qu’ils avaient mis la main sur Ryan McDonagh, Max Pacioretty, P.K. Subban et Yannick Weber.

2003: Je voulais faire une brève incursion en 2003 pour vous rappeler un certain Corey Urquhart que Montréal avait choisi au 40e rang alors que Patrice Bergeron était pris par Boston 5 joueurs plus tard. Bergeron qui jouait pour les Titans d’Acadie-Bathurst.

2006: Rappelons que les Canadiens avaient repêché Carey Price au 5e rang total l’année d’avant et qu’ils avaient le 20e choix total en 2006. Les Blues de St.Louis ont fait d’Éric Johnson le tout premier choix de cet encan, tandis que les Penguins faisaient de Jordan Staal le 2e choix de 2006… laissant ainsi la porte ouverte à Chicago pour réclamer un certain Jonathan Toews. Puis, s’amenant au podium du GM Place de Vancouver, les Canadiens firent l’annonce d’un certain David Fischer alors qu’un petit gars qui jouait à Gatineau dans la LHJMQ a été repêché au 22e rang par les Flyers de Philadelphie, un certain Claude Giroux.

En 2e ronde, Montréal réclamait Ben Maxwell au 49e rang alors que les Bruins parlaient après eux et jetaient leur dévolu sur Milan Lucic. L’histoire est un peu semblable lors de la 3e ronde alors que Montréal avait le 66e choix et réclamait Ryan White, tandis que Boston ont fait de Brad Marchand le 71e choix total du repêchage 2006. Notons que Marchand jouait également dans la LHJMQ (Moncton).

Pour ce qui est de 2008, aucun des 5 joueurs repêchés (Danny Kristo, Steve Quailer, Jason Missiaen, Maxim Trunev et Patrick Johnson) n’ont joué un seul match dans la grande ligue.

.

Voici une brève comparaison de notre séance de 2006 vs ce qu’elle aurait pu être:

MJ  BUTS AIDES POINTS

David Fischer               0         0           0           0
Ben Maxwell                47        2           6           8
Ryan White                  210      15         21        36

Claude Giroux           540      157     328      485
Milan Lucic                611       151      220     371
Brad Marchand         417      133      124      257

.

Si nous y ajoutons les choix de 2007, voici à quoi aurait pu ressembler les 4 trios des Canadiens de Montréal au début de la saison 2009-10, au lieu d’être allés chercher Gomez, Cammalleri et Gionta:

Claude Giroux             Patrice Bergeron         Milan Lucic

Brad Marchand           Tomas Plekanec          Alex Kovalev

Andreï Kostitsyn        Saku Koivu                    Guillaume Latendresse

Max Pacioretty            Maxim Lapierre          Georges Laraque

.

On jase… rien de trop sérieux!

.

Gilles Fournelle